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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Pour s’être assurée que les patients bénéficient de soins de qualité et sécuritaires, une infirmière subit les sévices de son employeur p

Saint-Romuald, le 11 mai 2010  –  
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le Syndicat des professionnelles en soins de Québec (SPSQ) ont organisé aujourd’hui un rassemblement afin d’exiger de l’employeur du CHSLD qu’il retire immédiatement l’avis disciplinaire signifié à une infirmière de l’établissement.

Conformément à son code de déontologie, cette dernière a entrepris les démarches nécessaires pour démontrer qu’elle était dans l’incapacité, en raison du surplus de travail occasionné par un manque de ressources, d’effectuer une fois de plus des heures supplémentaires. « L’infirmière en question a respecté en tous points les dispositions du code. Le fait de s’assurer que les moyens nécessaires soient mis en place afin de garantir aux quarante-huit bénéficiaires des services de qualité ne permet en aucun cas à l’employeur de lui reprocher d’avoir eu un comportement qui va à l’encontre de ce qui est généralement admis dans l’exercice de la profession », de déclarer Julie Ouellet, présidente du SPSQ.

Entre le 1er avril et le 7 avril inclusivement, l’horaire de la professionnelle prévoyait pas moins de soixante-sept heures régulières et supplémentaires de travail. « Comment l’employeur peut-il en être arrivé à octroyer un avis disciplinaire à une infirmière qui se préoccupe de la qualité et de la continuité des soins? Comment reprocher à une professionnelle d’aviser ses supérieurs de son incapacité à dispenser à elle seule des soins à quarante-huit patients, alors qu’un minimum de deux personnes sur le plancher est requis en temps normal? Le mépris dont fait preuve l’employeur envers cette infirmière dépasse l’entendement et c’est pourquoi nous dénonçons haut et fort la situation et exigeons de sa part qu’il retire immédiatement l’avis disciplinaire qui n’a pas lieu d’être », de poursuivre Mme Ouellet.

Pour la Fédération, le CHSLD Chanoine-Audet a les mêmes obligations que l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux, c’est-à-dire offrir à l’ensemble des professionnelles en soins des conditions de travail décentes et le droit de soigner en toute dignité. « L’attitude de l’employeur est bien loin de contribuer à la valorisation du travail effectué par le personnel infirmier et cardiorespiratoire de l’établissement. Pareille situation est inacceptable. Les professionnelles ont le droit d’avoir les conditions nécessaires pour exercer adéquatement leur profession et c’est justement ce que l’infirmière en question a exigé à son égard », de conclure Daniel Gilbert, vice-président à la FIQ.

À propos de la FIQ

La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.