Les militantes de la FIQ lèvent le camp, mais ne baissent pas les bras
Québec, le 11 juin 2010 –
Après 78 heures de vigile devant l’Assemblée nationale, les militantes de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ ont décidé de quitter leur campement. Puisque les travaux parlementaires se terminent aujourd’hui, elles ont choisi de poursuivre leurs actions dans leur milieu de travail et auprès des députés qui regagnent maintenant leurs circonscriptions.
L’objectif de l’opération effectuée cette semaine était de rappeler aux députés, notamment aux ministres Bolduc et Gagnon-Tremblay, qu’il est plus qu’urgent d’en arriver à un règlement dans le cadre des négociations actuelles. D’ailleurs, cette semaine, plusieurs d’entre eux sont venus rencontrer les déléguées de la Fédération afin d’échanger avec elles et de les encourager à poursuivre leur lutte juste et légitime.
Le campement n’aura pas été vain, puisque la présidente du Conseil du trésor a annoncé jeudi vouloir entreprendre un blitz de négociation. « On doit comprendre que la ministre est disposée à faire l’effort nécessaire pour qu’une entente soit signée avant l’été. Par contre, pour les professionnelles en soins, il n’est nullement question d’accepter un règlement qui impliquerait des mesures peu significatives ou des reculs dans leurs conditions de travail qui sont déjà inhumaines », a indiqué Régine Laurent, présidente de la FIQ. La Fédération attend donc un nouveau dépôt, une réponse à la contre-proposition qu’elle a soumise en début de semaine.
La population a déjà témoigné son appui à la FIQ et il est du devoir des élus d’entendre la voix de leurs électeurs. La pénurie actuellement vécue dans le réseau de la santé et des services sociaux est criante et les problèmes sont nombreux : chirurgies sans cesse remises, liste d’attente sans fin, soins prodigués sans continuité. « La réponse à ces problèmes se trouve assurément dans la négociation de conditions de travail satisfaisantes pour les professionnelles en soins. Rendre plus attrayantes les professions du secteur de la santé aura nécessairement un impact sur l’attraction et la rétention de ces professionnelles qui adorent leur métier, mais n’en peuvent plus de l’exercer au péril de leur santé », a précisé madame Laurent.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.