La FIQ et son syndicat affilié du CSSS de Manicouagan se mobilisent pour préserver la qualité et la continuité des soins dans la région!
Montréal, le 22 juin 2010 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers cardiorespiratoires du CSSS de Manicouagan interpellent directement l’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord afin que cette dernière prenne les moyens nécessaires pour garantir à la population des services de santé de qualité et accessibles en plus de favoriser l’attraction et la rétention des professionnelles en soins de la région. Une pétition à cet effet sera déposée lors de la rencontre du conseil d’administration de l’Agence qui a lieu aujourd’hui à 13 h.
« La pétition a été signée par plus de 6 000 personnes de la région de Baie-Comeau et des environs. Considérant qu’il y a au plus 325 membres de la FIQ dans la région, les 6 000 noms récoltés sont d’autant plus significatifs et prouvent noir sur blanc que la population est derrière nous et réalise l’urgence d’agir pour la survie de notre réseau de santé public », de déclarer Marie-Patricia Tremblay, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers cardiorespiratoires du CSSS de Manicouagan.
« La situation au CSSS de Manicouagan est de plus en plus alarmante. Les conditions de travail se détériorent de jour en jour et, conséquemment, l’attraction et la rétention deviennent extrêmement difficiles, voire impossibles. Les jeunes professionnelles quittent bien souvent la région pour aller exercer ailleurs. À ce rythme-là et en considérant qu’il n’y a eu que 5 finissantes en soins infirmiers l’an dernier et qu’il n’y en aura que 7 cette année, il y a tout lieu de s’inquiéter. Et c’est sans compter le recours abusif de l’employeur aux entreprises privées », de poursuivre madame Tremblay.
Les sommes faramineuses allouées par le CSSS aux entreprises privées dépassent l’entendement. Pour 2008-2010, c’est plus de 3 millions de dollars qui ont été dépensés. Paradoxalement, 63 % des professionnelles en soins occupent un poste à temps partiel, alors que seulement 37 % sont à temps complet. « Il ne fait aucun doute que l’employeur a recours à un mode de gestion au jour le jour sans égard aux conditions de travail des professionnelles. Au lieu de dépenser des sommes considérables dans le secteur privé, la direction devrait plutôt envisager d’injecter ce montant dans le réseau public afin que les professionnelles qui y œuvrent puissent enfin avoir des conditions de travail décentes leur permettant de remplir correctement leurs fonctions », de dire Michèle Boisclair, 1re vice-présidente de la FIQ.
« Dans un tel contexte, il est impératif que l’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord intervienne. Devant l’inefficacité patronale, elle se doit d’agir : pour s’assurer que la population bénéficie de soins de santé adéquats et de qualité et pour motiver nos professionnelles à demeurer en poste dans la région. L’employeur ne semble pas avoir compris cette notion, c’est pourquoi nous nous tournons maintenant vers l’Agence en espérant qu’elle intervienne », de conclure madame Boisclair.
À propos de la FIQ
La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.