Le médiateur dépose un rapport qui n’étonne pas la FIQ
Montréal, le 13 juillet 2010 — C’est aujourd’hui que le médiateur, mandaté en mai dernier pour faire avancer les négociations difficiles entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, a déposé son rapport. Sans grande surprise pour la Fédération, ce rapport ne fait que relater les dates des neuf rencontres de médiation ayant eu lieu au cours des deux derniers mois et la nature des dépôts effectués par les deux parties concernées.
« Nous avons malheureusement perdu notre temps. Le médiateur ne propose aucune piste de solution, ni aucune analyse de la situation de négociation. Nous aurions aimé qu’il souligne au moins le manque de bonne foi dont fait preuve la partie patronale en nous imposant l’entente convenue avec les autres organisations syndicales, mais cela aurait été une première dans l’histoire des négociations avec le gouvernement », mentionne Régine Laurent, présidente de la FIQ. En effet, il importe de rappeler que le médiateur avait été nommé par le gouvernement du Québec pour tenter de rapprocher les parties dans le cadre des négociations entourant le renouvellement des conventions collectives. Il semble toutefois que la Fédération et le gouvernement soient encore loin d’une entente, les dépôts effectués par chacun d’eux témoignant que les grandes priorités de la FIQ sont toujours en litige.
Seulement quatre sujets ont fait l’objet d’un consensus dans le cadre de cette médiation : la majoration annuelle du cout des repas en fonction de l’augmentation des taux et échelles de salaire, la reconnaissance des années de service dans le quantum de congés annuels en ce qui concerne la rémunération, le budget pour l’encadrement professionnel visant les salariées ayant moins de 2 ans de pratique ainsi que le choix de déposer un grief ou une plainte pour la salariée victime de violence. « Bien que ce soit là des avancements, nous devons admettre que ces sujets sont loin d’être des priorités de négociation pour la FIQ », ajoute madame Laurent.
Pour la suite des choses
« Notre plan d’action et de mobilisation se poursuit jusqu’à l’automne et nous prendrons le temps nécessaire pour en arriver à un règlement satisfaisant pour nos membres », rappelle la présidente de la Fédération. Ainsi, la FIQ demande aux citoyennes et aux citoyens, aux associations, aux organismes et aux groupes de manifester leur appui en signant la pétition (www.appuyonslafiq.qc.ca) qu’elle a lancée le 20 juin dernier. Signer cette pétition démontre non seulement un appui aux revendications des inhalothérapeutes, des infirmières auxiliaires, des perfusionnistes et des infirmières du Québec, mais aussi à la survie du réseau public de santé.
« Si le gouvernement est prêt à négocier réellement, nous sommes toujours disponibles. Dans l’éventualité où cette initiative tarderait, nous rencontrerons nos membres et nos déléguées à la rentrée afin de faire le point et de discuter des nouvelles mesures à adopter pour lui faire comprendre notre message », conclut madame Laurent.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.