La FIQ et le syndicat du CSSS dénoncent les abolitions de postes et réclament de meilleures conditions de travail pour les professionnelles en soins de l’établissement
Montréal, le 29 septembre 2010 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le syndicat local AIM/FIQ CSSS Jeanne-Mance organisent aujourd’hui une manifestation devant le Centre d’hébergement du Centre-Ville-de-Montréal afin de dénoncer la mauvaise gestion de la direction de l’établissement.
« Nous ne pouvons passer sous silence les trente-six suppressions de postes prévues au budget 2010-2011 du CSSS Jeanne-Mance. De ce nombre, 20 sont des postes détenus par des infirmières et 16 par des infirmières auxiliaires. Ces coupures vont inévitablement contribuer à la détérioration des soins et des services dispensés aux usagers. Il est totalement insensé de réduire les effectifs de la sorte et ainsi accentuer le fardeau de tâche déjà énorme pesant sur le dos des professionnelles en soins », de s’exclamer Suzanne Maurais, présidente du syndicat local AIM/FIQ CSSS Jeanne-Mance.
« En ne se souciant que de l’aspect budgétaire, l’employeur met en péril la qualité et la sécurité des soins offerts à la population. Comment peut-on aspirer à offrir des soins adéquats aux patient-e-s du CSSS alors qu’avant même qu’il y ait des abolitions de postes, les professionnelles en soins étaient déjà aux prises avec des conditions de travail exécrables. L’attitude de l’employeur démontre sans aucun doute son manque de vision à long terme et sa gestion inefficace dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre », de poursuivre Chantal Tancrède, présidente de l’Alliance interprofessionnelle de Montréal (AIM-FIQ).
Pour Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ, « il est de la responsabilité de l’employeur, tout comme du gouvernement, d’assurer à la population des soins de santé sécuritaires. Cet aspect passe bien au-delà de la préoccupation budgétaire. D’autant plus qu’au même moment où l’employeur justifie ses actions par des compressions budgétaires, il recourt aux services fort coûteux des entreprises privées de placement en soins. Il est grand temps que le gouvernement rappelle les employeurs à l’ordre et trouve de réelles solutions qui pourront agir sur la rétention des professionnelles expérimentées et sur l’attraction d’une relève qui aura le goût de s’investir dans la profession. Il en va de la survie du réseau public! »
À propos de la FIQ
La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.