Les professionnelles en soins de l’établissement remettent à l’employeur une pétition dénonçant les conditions d’exercice exécrables dans le
Saint-Jérôme, le 10 novembre 2010 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le Syndicat des professionnelles en soins de Saint-Jérôme ont organisé aujourd’hui un rassemblement devant l’Hôpital régional de Saint-Jérôme afin de dénoncer la dégradation du climat et des conditions de travail au CSSS de Saint-Jérôme. Une pétition de près de 450 signatures a d’ailleurs été remise à la direction à cet effet.
« Ce qui se passe au CSSS de Saint-Jérôme est totalement chaotique. Devant opérer dans un climat de travail pitoyable et avec des conditions d’exercice déplorables, les professionnelles en soins ont décidé de décréter le 10 novembre comme étant la Journée du souvenir. Je me souviens aujourd’hui que la direction n’écoute en aucun point son personnel infirmier et cardiorespiratoire, je me souviens qu’il fait preuve de laxisme en laissant dépérir les conditions de travail des professionnelles du réseau public, je me souviens qu’il laisse délibérément le secteur privé s’ingérer dans la gestion de l’établissement, je me souviens qu’il continue de recourir massivement aux services d’entreprises privées de placement en soins, et j’en passe! Bref, rien ne va plus dans l’établissement », de déclarer Nancy Moss, présidente du syndicat local.
Afin de signaler à l’employeur leur mécontentement, les professionnelles en soins du CSSS lui ont remis une pétition dénonçant les conditions de travail misérables avec lesquelles elles doivent composer quotidiennement, la diminution de la qualité et de la sécurité des soins en découlant ainsi que le climat de travail détérioré, inadéquat et austère qui perdure au sein de l’établissement.
« Les professionnelles en soins en ont assez de vivre sous la menace. Il n’est pas normal qu’une infirmière à l’urgence ait été suspendue pour une durée de quatre mois alors qu’elle n’a fait qu’exprimer son opinion sur Facebook quant à la gestion déficiente au sein de son unité. La direction doit dès maintenant instaurer les changements nécessaires afin que le climat de travail devienne supportable et les conditions de travail, acceptables. Le régime de terreur que tente visiblement d’instaurer la direction peut d’ailleurs engendrer de graves répercussions sur la qualité des soins octroyés à la population », de poursuivre madame Moss.
« Dans un tel contexte, comment pouvons-nous aspirer à attirer la relève et à convaincre le personnel en place de rester? La priorité de l’employeur n’est nettement pas d’améliorer le climat de travail régnant dans l’établissement, au contraire, il ne fait que l’aggraver », de déclarer Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ.
Les besoins du réseau public de santé sont criants et il est donc urgent de trouver des solutions qui puissent réellement favoriser l’attraction et la rétention du personnel infirmier et cardiorespiratoire. « Ce n’est certainement pas en laissant le privé s’introduire dans la gestion de l’établissement et en décrétant des suspensions à des professionnelles en soins qui n’aspirent qu’à œuvrer dans de meilleures conditions que nous améliorerons le réseau public de santé! Nos professionnelles en soins doivent enfin recevoir le respect qu’elles méritent et cela passe incontestablement par l’amélioration de leur condition de travail », de conclure monsieur Gilbert.
À propos de la FIQ
La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.