Le ministre de la Santé s’est livré à un exercice de camouflage
Montréal, le 9 décembre 2010 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ a pris connaissance du plan de réduction des dépenses dans le réseau de la santé et constate que le ministre de la Santé, Yves Bolduc, s’est livré à un bien drôle d’exercice. « On s’explique très mal que le ministre de la Santé annonce en grande pompe son plan de réduction des dépenses à l’aube de la fin des travaux de l’Assemblée nationale. Cet exercice semble en être un de camouflage des réels impacts qu’auront ces réductions sur l’accessibilité et la qualité des services. À voir la hauteur de la réduction des dépenses annoncées, il est utopique de croire que les services ne seront pas touchés. Pour un gouvernement qui refilait à la population québécoise une contribution santé de 200 $ visant à dégager des marges de manœuvre pour améliorer les soins, ça manque légèrement de sérieux comme démarche », de dire Michèle Boisclair, vice-présidente de la FIQ.
La méthode Lean sous haute surveillance
La Fédération est particulièrement interpellée par l’obsession du ministre de la Santé à mettre en place la méthode Lean. « Nous sommes soucieuses du souhait du ministre de répandre au maximum sa méthode Lean. Le réseau de la santé n’est pas une chaine de montage et nous veillerons à ce que cette méthode soit déployée aux endroits appropriés », de poursuivre madame Boisclair.
58 000 professionnelles veilleront au grain
La population du Québec peut être rassurée, les 58 000 professionnelles en soins membres de la Fédération veilleront au grain, et ce, dans tous les établissements de santé de la province. « Le ministre Bolduc prétend que cette réduction se fera au profit des soins et des services. Nous allons nous assurer que les mesures annoncées ne se feront pas sur le dos des travailleuses et qu’elles n’affecteront pas les services offerts à la population », de conclure madame Boisclair.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.