Au-delà de l’emballage de la Coalition pour l’avenir du Québec
C’est à se demander si l’arrivée des nouveaux bacs de recyclage à Montréal n’a pas inspiré messieurs Legault et Sirois ainsi que les autres membres de la Coalition pour l’avenir du Québec. En effet, si la protection de l’environnement est une noble cause en soi, la fabrication de « nouveaux » produits à base de matières recyclées n’est pas nécessairement synonyme d’une diminution de la pollution, au contraire.
Ainsi, malgré un emballage attrayant et donnant une impression de nouveauté, la recette présentée le 21 février par le duo Legault-Sirois demeure entièrement composée de produits recyclés et, malheureusement, périmés. Après avoir épluché les 45 couches d’emballage sous vide (de sens), on retrouve rapidement les lieux communs des lucides autoproclamés : le Québec serait immobile, incapable de relever les défis qui se présentent à lui, pauvre, morose et malade…
Pour y remédier, MM. Legault et Sirois et ceux qui ont généreusement accepté de les suivre proposent une panoplie de solutions aussi novatrice que la programmation de la chaine de télé Prise 2 : baisser les impôts des plus fortunés, augmenter les frais de scolarité, rembourser rapidement la dette au nom des générations futures, favoriser la création de la richesse, diminuer le pouvoir des mystérieux lobbys, etc. En somme, ce qu’affirme le groupe Legault-Sirois, c’est que pour faire preuve de courage politique en 2011, il faut mettre de l’avant des programmes favorisant les plus riches et l’entreprise privée. Vraiment?
Au contraire, j’estime que la crise financière et celle des institutions démocratiques vécue présentement sont plutôt le fruit d’une trop grande proximité entre les élus et le secteur privé, d’un déséquilibre marqué en faveur des plus fortunés qui siphonnent les fonds publics au détriment du bien commun et de la majorité de la population. Pour ma part, j’estime que faire preuve de courage politique en 2011, c’est proposer des initiatives destinées à garantir la primauté de l’intérêt commun de la majorité de la population.