« Beaucoup de mots pour bien peu de nouveaux engagements clairs en santé » – Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ
Montréal, le 23 février 2011 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ accueille froidement le discours inaugural du premier ministre Jean Charest. « Ce discours avait beaucoup de mots, mais peu de nouveaux engagements clairs en santé. En plus de “recycler” de vieux engagements, le renforcement du réseau public n’est visiblement pas au cœur des préoccupations du premier ministre », de dire Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ.
En effet, alors que premier ministre présentait ses 5 grandes priorités dont la santé, la Fédération n’y voit pas beaucoup de nouvelles mesures pour améliorer l’accessibilité et la qualité des soins. « L’initiative Vieillir chez soi est louable en soi, mais le premier ministre est demeuré muet sur le contenu de cette nouvelle politique. Que va-ton offrir comme services à ces personnes âgées actives et en santé? », de questionner le vice-président.
Renforcer le réseau public
Pour la FIQ, le plan de services intégrés aux personnes âgées n’est pas nouveau puisque déjà, au moment du virage ambulatoire dans le milieu des années 90, le soutien à domicile était une priorité. La Fédération est en faveur d’un tel plan et espère que pour une fois, il sera réalisé. Par ailleurs, elle souhaite que le premier ministre s’engage clairement à l’effet qu’un maximum des services de ce plan sera offert dans le réseau public de santé. « Pour que nos ainé-e-s puissent jouir d’un environnement sécuritaire et où la qualité des soins n’est pas compromise par l’appât du gain, c’est dans le réseau public qu’il faut investir. Davantage de places en ressources intermédiaires, ça veut également dire permettre une plus grande main mise du privé sur le réseau public. Il ne faudrait pas que le plan de services intégrés rime avec déresponsabilisation de l’État envers les personnes âgées », de conclure monsieur Gilbert.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, représente près de 60 000 membres soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.