La FIQ à la 55e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies
La 55e session de la Commission de la condition des femmes (CCF) s’est ouverte mardi, le 22 février, sur fond de déception et même de colère des représentantes des ONG présentes.
Chaque année des milliers de femmes de la société civile (groupes de femmes, organisations syndicales et ONG) viennent à New York à l’occasion de la réunion de la CCF pour suivre les travaux et faire pression sur les représentants de leurs pays. Or, cette année, nous avons appris que seulement une personne par organisation internationale pourrait assister aux travaux, soit seulement quatre pour toute la délégation canadienne et québécoise! Les ONG sont ainsi tenues à l’écart des débats des délégués officiels – une étrange conception de la démocratie!
Mercredi matin, la Mission canadienne à l’ONU avait invité les représentantes des ONG à un petit-déjeuner. Toutefois, nous avons été accueillies par une haut-fonctionnaire, la Ministre n’ayant pas jugé important d’y être. Nous n’avons donc pas pu avoir de réponse à nos questions. Cela témoigne à notre avis de l’importance que la ministre accorde à la contribution des ONG aux travaux pour l’égalité des femmes.
Lors de cette rencontre manquée, la présidente de la Fédération canadienne des enseignantes (FCE) a annoncé que l’ACDI venait de couper les fonds à un programme de coopération international vieux de 50 ans. La FCE mène actuellement une campagne pour que le financement soit rétabli. Nous vous invitons à signer une pétition en ligne à l’adresse suivante : <http://www.ctf-fce.ca/petition/Default.aspx> . Michèle Boisclair, vice-présidente de la FIQ et responsable politique du secteur Condition féminine, en a profité pour attirer l’attention sur la liste des groupes de la société civile et des organismes gouvernementaux qui ont vu leur financement réduit ou entière supprimé depuis l’arrivée du gouvernement Harper en 2006 – 58 groupes et organismes en tout, incluant KAIROS, l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFÉAS), le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), l’Association nationale femmes et droit (ANFD).
Mercredi matin, alors que la Ministre doit prendre la parole en assemblée générale, nous apprenons qu’aucun des quatre laisser-passer octroyés quotidiennement à la délégation canadienne et québécoise ne sera distribué. Toutefois, faisant preuve d’une légendaire ingéniosité, une dizaine de femmes ont réussit à s’y faufiler.
À suivre…
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C’est sous le thème « L’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès au plein emploi et à un travail décent » que se déroulent les travaux de la 55e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies.
Pour plus d’informations sur la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (en anglais) :