Collusion dans la construction : les services publics n’ont pas à faire les frais de la négligence du gouvernement
Montréal, le 22 septembre 2011 — Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) presse le gouvernement Charest de tenir dans les plus brefs délais une enquête publique sur les allégations de collusion dans l’industrie de la construction. C’est le message que les membres du Secrétariat et la population ont livré devant l’édifice du ministère des Transports (MTQ) à Québec ce midi.
« Pendant que des millions de dollars coulent dans des poches occultes, que le MTQ affiche des dépassements de coûts de plus de 83 millions de dollars pour la seule année 2010-2011, que la population fait les frais d’une politique scandaleuse de privatisation et de perte grandissante d’expertise, le gouvernement Charest en rajoute en effectuant des coupures de 800 millions de dollars dans les services publics. Si ce n’est pas de la mauvaise gestion des finances publiques, qu’est-ce que c’est? », questionne Réjean Parent, porte-parole du SISP.
Le Secrétariat rappelle au gouvernement Charest que ce sont ses politiques de fiscalité et de privatisation qui ont conduit les finances publiques du Québec dans cet état de délabrement. «Une politique de compressions et de privatisation ne règle en rien le problème de l’État. C’est plutôt en allant chercher davantage de revenus auprès de l’entreprise privée et des plus riches, mais aussi en mettant en place des mesures de contrôle concrètes, efficaces et transparentes dans l’octroi de contrats que monsieur Charest pourra affirmer avoir les deux mains sur le volant.» ajoute Réjean Parent.
Non seulement le Secrétariat s’insurge contre le refus obstiné de Jean Charest de tenir une enquête publique, mais il signale la sourde oreille que fait son gouvernement envers la population qui réclame à grands cris des explications sur la fuite de l’argent de leurs impôts. «Il est grand temps de mettre de l’ordre dans les affaires de l’État. Faire de la politique autrement, c’est écouter les électeurs qui n’en peuvent plus de payer et de voir leurs services publics diminuer.» conclut Réjean Parent.
À propos du SISP
Le SISP regroupe 330 000 membres issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont 265 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péri-public. La mission première du Secrétariat s’articule autour de la défense et de la promotion des services publics offerts à la population québécoise. Par leurs actions concertées, la CSQ, la FIQ, le SFPQ, l’APTS et le SPGQ souhaitent favoriser l’accès à des services publics de qualité pour tous, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.