« Le gouvernement du Québec doit cesser d’être méprisant et doit négocier avec les associations étudiantes » – Régine Laurent, présidente de la FIQ
Montréal, le 12 avril 2012 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ est sidérée par le comportement du gouvernement du Québec dans le présent conflit qui l’oppose au mouvement étudiant. « Le premier ministre Jean Charest est présentement au Brésil pour faire la promotion de son Plan Nord alors que des milliers d’étudiant-e-s sont dans la rue. De surcroit, il ose même faire un parallèle odieux entre le mouvement étudiant et le milieu de la construction. En même temps, la ministre Line Beauchamp fait fi des décisions démocratiques des associations étudiantes en encourageant un retour forcé en classe. Lorsque le gouvernement du Québec parle d’intimidation et de démocratie, visiblement, cela ne s’applique pas à lui-même. Il est grand temps que cesse ce mépris et que le gouvernement négocie avec les étudiant-e-s », de dire Régine Laurent, présidente de la FIQ.
Dénouer l’impasse par la discussion
À la lumière du sondage rendu public ce matin par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), le gouvernement a le devoir d’écouter la population. « Quand 65 % de la population souhaite voir la ministre de l’Éducation entamer des discussions avec les étudiant-e-s, on ne peut plus parler d’une minorité. Le gouvernement ne peut plus stigmatiser un mouvement démocratique ayant mobilisé plus de 200 000 personnes de façon pacifique, sous peine de radicaliser le mouvement. Les conséquences de ce mépris seront grandes non seulement pour les étudiant-e-s présentement en grève, mais pour l’ensemble de la société québécoise présente et future », de poursuivre madame Laurent.
Maintenir la pression
La FIQ sera encore une fois dans la rue avec les étudiant-e-s lors de la manifestation populaire qui aura lieu ce samedi. « La lutte des étudiant-e-s est aussi la nôtre. L’avancement d’une société et l’amélioration de la santé de sa population passent véritablement par la démocratisation de l’accès à l’éducation. La prise en charge de l’éducation, tout comme la santé, doit être faite collectivement et non individuellement comme tente de le faire le gouvernement libéral. Il faut maintenir la pression afin de faire entendre raison au gouvernement », de conclure la présidente.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente près de 60 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.