La main-d’œuvre indépendante (MOI) et la gestion déficiente au cœur des discussions
Montréal, le 24 aout 2012 – C’est aujourd’hui qu’a eu lieu la rencontre entre Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le Dr Amir Khadir, porte-parole de Québec solidaire. « Tout comme lors de la rencontre avec la chef du Parti Québécois, cette rencontre se voulait l’occasion d’échanger spécifiquement sur les problèmes actuels du réseau de la santé, les conditions d’exercice difficiles des professionnelles en soins ainsi que sur certaines pistes de solutions avancées par la FIQ. La rencontre avec le Dr Khadir fut franche et ouverte et je peux affirmer que Québec solidaire partage en grande partie notre vision des choses », de dire Régine Laurent, présidente de la Fédération.
Si plusieurs sujets ont été abordés lors de cette rencontre, la problématique de la main-d’œuvre indépendante (MOI) et la gestion déficiente actuelle du réseau de la santé ont été au cœur des discussions. « Québec solidaire est clair sur la question de la MOI. Le parti s’engage à abolir le placement d’infirmières dans le réseau public. Nous avons donc profité de la rencontre pour soulever que non seulement le problème de la MOI était présent chez les infirmières, mais également chez d’autres professionnelles en soins. À titre d’exemple, les infirmières auxiliaires œuvrant en nombre important dans les CHSLD côtoient à grande échelle des infirmières auxiliaires provenant des entreprises privées de placement. Que ce soit pour les infirmières, les infirmières auxiliaires ou les inhalothérapeutes, le recours à la MOI est un fléau répandu à l’ensemble du réseau public. Et ce fléau nuit aux professionnelles en soins fidèles du réseau public, à la qualité et à la continuité des soins tout en coutant plus cher aux contribuables québécois », de poursuivre madame Laurent.
À l’instar de la rencontre de mardi dernier avec le Parti Québécois, la présidente de la Fédération a exprimé au Dr Kadhir le souhait de donner un sérieux coup de barre dans la gestion du réseau public de santé. « La gestion actuelle est déficiente. Les professionnelles en soins ne sont pas consultées lors de la prise de décisions. Les gestionnaires ont peu de considération pour le personnel, ils en demandent toujours plus, et ce, sans offrir une pleine reconnaissance de leur travail. Il faut une humanisation de la gestion afin que les professionnelles en soins puissent faire ce qui leur tient le plus à cœur soit, offrir des soins de qualité dans des conditions d’exercice qui leur permettent d’occuper pleinement leur champ de pratique », de conclure madame Laurent.
Par ailleurs, lors de l’entretien, la FIQ a exprimé son souhait de voir le prochain ministre de la Santé redonner à son ministère sa véritable raison d’être soit celle d’être un ministère de la Santé et non un « ministère de la maladie ».
Rappelons que la FIQ a lancé, en début de campagne électorale, une invitation à chacun des chefs des principaux partis politiques afin de les rencontrer. Pour le moment, seuls Québec solidaire et le Parti Québécois ont répondu positivement à cette invitation.