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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIQ salue l’élection de la première femme à la tête du gouvernement du Québec et souhaite la collaboration de tous les partis

Montréal, le 5 septembre 2012 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ salue l’élection de Pauline Marois, première femme à la tête du gouvernement du Québec. « La victoire de madame Marois n’est pas banale. Une page d’histoire s’est écrite hier soir. En devenant première ministre du Québec, madame Marois sera certainement une source d’inspiration pour un grand nombre de femmes. Bien évidemment, ce moment historique a été marqué par des évènements terribles et une personne a perdu la vie. Toutes nos pensées se tournent vers les proches des gens touchés par la tragédie », de dire Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Un gouvernement qui devra être à l’écoute de la population

Alors que la population s’est exprimée en portant au pouvoir un gouvernement minoritaire, la Fédération souhaite que l’ensemble de la députation du gouvernement ait bien compris le message. « Tous les partis ont l’obligation de travailler en collaboration et doivent se soumettre au verdict de la population. La politique partisane n’a pas sa place à l’Assemblée nationale. Nous souhaitons la collaboration de tous les partis afin de répondre le mieux possible aux besoins de la population québécoise », de souligner la présidente

Remettre les mots « prendre soin » au cœur du réseau de la santé

Si l’enjeu de la santé n’a pas été au centre de la campagne électorale, il n’en reste pas moins qu’il est au nombre des préoccupations importantes de la population du Québec. La Fédération souhaite que le gouvernement effectue un virage important et nécessaire dans la gestion du réseau de la santé. « Il est impératif que les mots « prendre soin » soient mis au cœur du réseau de la santé. Les besoins des patient-e-s et de celles qui dispensent les soins doivent être pris en considération et orienter les décisions. La meilleure garantie pour une amélioration significative du réseau de la santé consiste à placer l’être humain au centre des préoccupations. Il faut cesser de gérer le réseau comme s’il était une entreprise de fabrication de pièces mécaniques, où les choix sont dictés par des experts comptables », de poursuivre madame Laurent.

Développer réellement la première ligne et mettre un frein à la privatisation

La FIQ espère que le nouveau gouvernement développera réellement l’accès aux soins de première ligne. « Tous les partis politiques ont abordé cette question au cours de la campagne électorale. La Fédération est d’avis que cette première ligne constitue la clé pour régler plusieurs problèmes, dont celui de l’engorgement des urgences. Pour y arriver, il faut miser sur l’expertise des professionnelles en soins – infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes – réunies au sein d’une équipe de soins élargie. Il est grand temps de permettre à toutes ces professionnelles d’occuper pleinement leur champ de pratique. L’accès aux soins ne peut reposer uniquement sur les médecins de famille », d’expliquer la présidente.

La Fédération entend surveiller de très près les diverses politiques qui seront mises en œuvre dans le réseau de la santé. « La privatisation du réseau de la santé doit être freinée, car contrairement à ce que certaines personnes prétendent, cette privatisation a amplifié les problèmes au lieu de les résorber au cours des dernières années. L’embauche de professionnelles provenant d’entreprises privées de placement en soins accentue la pénurie de personnel dans le réseau public, coute cher et fait obstacle à la continuité des soins. Le recours à l’hébergement privé pour les personnes âgées, y compris les ressources intermédiaires (RI), doit également cesser. C’est à l’intérieur du système public que les personnes âgées pourront vivre dans un environnement de soins de qualité et sécuritaires », de conclure madame Laurent.