La FIQ souhaite un réel ministre de la Santé et non plus un ministre de la « maladie »
Québec, le 19 septembre 2012 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ salue la nomination de monsieur Réjean Hébert au poste de ministre de la Santé et des Services sociaux. « Le réseau de la santé est complexe et les problèmes sont nombreux. Ce que nous avons entendu lors de la campagne électorale est de bon augure. Le Dr Hébert connait bien le réseau de la santé et il partage plusieurs de nos constats. Par ailleurs, les pistes de solutions discutées avec le nouveau ministre, lors de notre rencontre le 22 aout dernier, laissent croire que les choses vont peut-être enfin s’améliorer. Souhaitons que le Dr Hébert soit un réel ministre de la Santé et non plus, comme nous l’avons connu dans les dernières années, un ministre de la « maladie », de dire Régine Laurent, présidente de la FIQ.
Faire preuve de leadeurship
La Fédération a plusieurs attentes face à l’arrivée du nouveau ministre de la Santé et il ne fait aucun doute que le leadeurship exercé par ce dernier est essentiel. « Depuis trop d’années, on constate un manque de leadeurship du ministre de la Santé auprès des directions d’établissements. Il est plus que temps que les directives provenant du ministère de la Santé soient claires et dépassent les simples orientations. Par ailleurs, nous souhaitons que les liens entre les décideurs et les professionnelles en soins soient teintés d’ouverture et de collaboration. L’actuelle culture de confrontation dans le réseau de la santé n’a pas sa place.
La prise de décisions exercée sans les personnes directement impliquées dans la dispensation des soins ne fait aucun sens. Si tout le monde va dans la même direction tout en partageant des objectifs communs, ce sont les patient-e-s qui en seront gagnant-e-s. Voilà donc un premier beau défi à relever pour le nouveau ministre de la Santé », de souligner madame Laurent.
Valoriser les professionnelles en soins
Pour la FIQ, il est impératif que la valorisation des professionnelles en soins soit au centre des préoccupations du Dr Hébert. Cette valorisation passe inévitablement par l’amélioration des conditions d’exercices des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes. « L’organisation du travail est déficiente dans beaucoup d’établissements de santé et malheureusement, ce sont les départements des finances et des ressources humaines qui dictent les choix. Il faut revoir cette organisation dans une optique de dispensation de soins où la qualité et la sécurité des soins offerts à la population seront prises en considération. La valorisation passe également par la mise au rancart du régime de terreur que trop d’employeurs exercent. Le recours aux heures supplémentaires, obligatoires ou non, est le lot quotidien des professionnelles en soins et les menaces à peine voilées sont choses courantes. Ce n’est pas acceptable et il faut qu’un sérieux coup de barre soit donné par le ministère de la Santé. Redonnons aux professionnelles en soins le contrôle sur leur vie, tant sur le plan personnel que professionnel », de poursuivre la présidente.
La Fédération a l’intention de rencontrer le Dr Hébert dans les semaines qui suivront son entrée en fonction. « Pour nous, ce sera l’occasion de lui rappeler les promesses faites par le Parti Québécois lors de la dernière campagne électorale, mais également le moment de partager avec le nouveau ministre de la Santé les solutions concrètes qui pourraient être rapidement mises en application. Ces solutions existent et, inévitablement, elles pourraient avoir des effets positifs sur le terrain », de conclure madame Laurent.