Formation initiale des infirmières – «On évite un virage drastique qui aurait été catastrophique pour le réseau de la santé» – Régine Laurent, présidente de la FIQ
Montréal, le 8 janvier 2014 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ est soulagée de la suite qu’entend donner le ministre de la Santé au rapport du président du groupe de travail interministériel-partenaires sur la formation initiale des infirmières rendu public aujourd’hui. « Si la FIQ se dissocie complètement du rapport du Dr Durand, elle a d’ailleurs inscrit sa dissidence, elle ne peut que souligner positivement le sens des responsabilités du ministre de la Santé. L’annonce du ministre Hébert quant au démarrage d’une étude prospective est une douce victoire pour notre organisation, car c’est ce que nous réclamions depuis le début des travaux du groupe de travail. Le Dr Durand a fait la sourde oreille à nos préoccupations, mais heureusement le ministre Hébert démontre un leadership rigoureux et rassurant dans le dossier de la formation initiale des infirmières », de dire Régine Laurent, présidente de la FIQ.
Choisir la meilleure voie
La FIQ croit fermement à l’amélioration de la formation des infirmières, mais cette amélioration ne peut se faire en vase clos et sans une analyse profonde des besoins. « Nous croyons que la reconnaissance des connaissances acquises par l’expérience de travail, l’expertise et la formation continue est la voie qui garantira une meilleure dispensation des soins. La FIQ souhaite un rehaussement de la formation qui tient compte de la réalité vécue par l’ensemble des professionnelles en soins et du système d’éducation propre au Québec. Pour réussir à augmenter les effectifs infirmiers tout en rehaussant le niveau de formation, et ce, sans aggraver la pénurie d’infirmières et ses conséquences néfastes, il faut une planification rigoureuse et responsable. L’étude prospective proposée permettra de réaliser ces travaux en tenant compte des besoins actuels et futurs du réseau de la santé, mais également du rôle dévolu non seulement aux infirmières, mais également à l’ensemble de l’équipe de soins », de poursuivre la présidente.
La Fédération va continuer de suivre ce dossier de près afin de s’assurer que les travaux de l’étude prospective soient menés correctement. « Offrir des soins de qualité à la population québécoise est le leitmotiv des professionnelles en soins. C’est ce qui a motivé nos propositions et recommandations tout au long des travaux du groupe de travail. Nous avons la ferme intention de poursuivre dans cette voie au cours des prochains mois afin d’éviter de fragiliser davantage le réseau de la santé », de conclure madame Laurent.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 62 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.