Collectif 8 mars – Bilan de la rencontre avec la première ministre Marois
Dans la foulée des évènements entourant la Journée internationale des femmes, le Collectif 8 mars a rencontré la première ministre Pauline Marois, la ministre Agnès Maltais, la ministre Véronique Hivon ainsi que la ministre Diane De Coursy le 4 mars dernier. Par le biais de cet entretien, les responsables politiques des organisations membres du Collectif 8 mars ont eu l’occasion de faire valoir l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des travailleuses du Québec dans l’élaboration des politiques et des programmes gouvernementaux. Malgré ce que l’on peut penser, les femmes vivent encore une oppression spécifique à leur sexe, et ce, malgré de nombreux gains obtenus au fil des années grâce à la mobilisation et à la détermination du mouvement des femmes au Québec et de leurs allié-e-s. Plus spécifiquement, cette rencontre avait pour but de faire un suivi, auprès du gouvernement, sur les thématiques suivantes :
- le plan d’action gouvernemental « Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait 2011-2015 » et celui sur l’analyse différenciée selon les sexes (ADS);
- la conciliation famille-travail;
- l’autonomie économique des femmes;
- les services publics au Québec.
Pour maintenir les acquis et contrer les discriminations encore vécues aujourd’hui par les femmes, les organisations membres du Collectif 8 mars ont demandé des engagements fermes et précis de la part du gouvernement par rapport à aux enjeux soulevés.
À la suite de cet évènement, le comité Condition féminine tient à vous partager les principaux constats du Collectif 8 mars.
Dans la conjoncture électorale, les dix organisations membres du Collectif 8 mars estiment important d’interpeller tous les partis politiques sur le sujet. Entre autres, les partis politiques doivent fermement adopter des orientations pour lutter contre le mythe persistant selon lequel l’égalité entre les femmes et les hommes serait atteinte. Nous jugeons qu’il est essentiel d’appliquer une analyse féministe dans l’élaboration des politiques et des orientations gouvernementales, et ce, dans tous les domaines.
En effet, les membres du Collectif 8 mars sont également préoccupées par les réticences du gouvernement à recourir à ce type d’analyse par peur de compromettre le développement économique au Québec. Contestant cette vision, elles soutiennent plutôt qu’il est urgent de se doter d’une analyse de la société globale et féministe pour véritablement atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes au Québec. Mais, évidemment, afin d’y parvenir, il faut une volonté politique réelle de mettre en œuvre ces changements.
Les organisations membres du Collectif 8 mars, édition 2014
Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ