Le syndicat des professionnelles en soins de l’Énergie a dénoncé les coupures faites au CSSS de l’Énergie
Shawinigan, le 19 mars 2014 – Le Syndicat des professionnelles en soins a pris la parole au nom des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes en conférence de presse pour dénoncer les coupures planifiées au Centre de santé et de services sociaux de l’Énergie et leur impact sur les services à la population.
En décembre dernier, la direction a annoncé un certain nombre de coupures qui inquiètent les professionnelles en soins dans les établissements du CSSS. Ces coupures touchent pour le moment principalement les services de périnatalité et ceux destinés aux personnes âgées ou en perte d’autonomie dans un contexte où les professionnelles en soins sont déjà en pénurie et où le taux d’absentéisme est élevé.
« L’employeur a décidé de couper 20 sur 40 postes au centre Parents-enfants. Il prévoyait d’effectuer ces coupures en janvier, mais nous avons réussi à étirer l’élastique. Mais ce n’est qu’une question de temps. Ces changements sont énormes et auront un impact sur les soins donnés aux parents et aux bébés. Nous savons que les premières heures après l’accouchement sont déterminantes pour les jeunes mamans, ces premiers moments, lorsqu’ils sont bien vécus, garantissent la qualité du lien qu’elles établissent avec leur bébé et favorisent l’allaitement. Les professionnelles en soins seront obligées de faire des choix et ne pourront plus consacrer le temps nécessaire à cet accompagnement et exercer une vigilance pendant l’allaitement et le suivi. Il y aura des conséquences à moyen terme, car l’enseignement et la prévention effectués par les professionnelles en soins évitent que les mamans ne reviennent rapidement, se trouvent démunies face à cette nouvelle expérience, ou abandonnent carrément l’allaitement. De plus, les coupures auront un impact également sur la surveillance des accouchements plus difficiles et sur les césariennes puisqu’il y aura beaucoup moins de personnel », déclare Johanne Grenier, présidente du Syndicat.
En ce qui concerne les personnes âgées, le syndicat s’interroge sur le transfert de lits destinés aux personnes en perte d’autonomie vers le privé. En juin, l’Unité transitoire de réadaptation fonctionnelle (UTRF) située à Laflèche à Grand-Mère fermera ses portes. Le CHSLD Joseph-Garceau de Shawinigan fermera également et une partie des lits seront transférés dans les locaux de l’UTRF et l’autre partie en ressources intermédiaires.
« L’ensemble de ces coupures et de ces changements sont inquiétants pour la région. Rappelons que le CSSS de l’Énergie est la porte d’entrée des services de santé et de services sociaux pour tout le territoire de Shawinigan. Des suppressions de postes et des transferts de services vers le secteur privé auront un impact certain sur l’offre globale de soins à la population sur le territoire », ajoute Roberto Bomba, trésorier de la FIQ.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 62 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.