Les conséquences de l’austérité libérale se font déjà sentir au CSSS de la Montagne
MONTRÉAL, le 19 juin 2014 /CNW Telbec/ – Les infirmières, les infirmières auxiliaires, et les inhalothérapeutes ainsi que d’autres catégories professionnelles ont manifesté pour dénoncer les coupures de 1,2 million qui sont projetées au Centre de santé et de services sociaux de la Montagne pour l’année 2014-2015.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le couperet s’abatte sur le système de soins de santé. Déjà, le 29 mai dernier, le directeur du CSSS de la Montagne a annoncé par le biais d’une note de service les diminutions du budget 2014-2015 : 963 000 $ seront amputés aux services directs à la population, affectant ainsi toutes les catégories d’emplois.
« Pour les professionnelles en soins, cela signifie 4 postes d’infirmières en moins, mais aussi des heures de travail non remplacées. L’employeur coupe également dans le recours à la main-d’œuvre indépendante (MOI). Ce dernier point serait positif, si l’on engageait des professionnelles pour remplacer ce personnel de l’extérieur qui constituait 17,2 % de la main-d’œuvre pour l’exercice 2011-2012. Ce n’est pas le cas et même si le recours à la MOI a diminué, il s’agit d’une véritable hémorragie qui obligera à diminuer les services à la population et entraînera très certainement une surcharge de travail pour l’ensemble des travailleuses et une diminution de l’accessibilité aux services », déclare Line Larocque, 1re vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.
Les autres salarié-e-s du CSSS sont aussi touché-e-s comme les travailleurs sociaux, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les nutritionnistes, ainsi que les services administratifs. « C’est très inquiétant, le Directeur parle de changements structurels afin de soutenir à long terme les compressions budgétaires. Ce vocabulaire laisse présager qu’on réorganisera peut-être l’offre de services à l’extérieur du réseau public. Pourtant le CSSS dessert des quartiers de Montréal, comme Parc-Extension, Côte-des-Neiges et le centre-ville, où les besoins sont criants et où la population n’a pas vraiment les moyens financiers de se tourner vers d’autres ressources. De plus, les services d’Info-Santé seront touchés alors que l’on sait qu’ils ont pour fonction de conseiller, orienter et rassurer la population. Cela pourrait accentuer l’engorgement dans les salles d’attente des CLSC et de hôpitaux », ajoute Line Larocque.