Compressions budgétaires: Au tour du Saguenay–Lac-St-Jean de connaître le sort qu’on lui réserve
« La situation est déjà plus que préoccupante dans les établissements de santé, difficile d’imaginer comment ces nouvelles compressions budgétaires pourront être réalisées sans affecter les services offerts à la population », a indiqué d’entrée de jeu Michel Mailhot, vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.
Accompagné des porte-paroles de la Table régionale d’action et de concertation (TRAC) de la Fédération, soit Martine Côté et Pauline Paradis, respectivement présidentes du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Chicoutimi et de Maria-Chapdelaine, monsieur Mailhot a vivement dénoncé les compressions budgétaires imposées aux établissements du Saguenay–Lac-St-Jean, pointant du doigt le récent budget du gouvernement Couillard. « Les professionnelles en soins et la population vont inévitablement en faire les frais », a mentionné monsieur Mailhot, ajoutant que « la qualité, la sécurité et la continuité des soins sont menacées ».
Martine Côté a pour sa part fait valoir que les impacts de ces compressions seront considérables sur les conditions de travail des professionnelles en soins de la région. « Nous devons déjà composer avec des ratios professionnelles en soins/patient-e-s très élevés, avec une surcharge de travail continuelle, comment peut-on nous en demander encore plus? ». Au CSSS de Chicoutimi, une soixantaine de postes seront abolis au cours des prochains mois et plusieurs départements seront fermés ou fusionnés. « On parle de 100 000 heures de soins qui seront coupées chez nous! », soutient la présidente.
« Au CSSS Maria-Chapdelaine, la direction ne parvient jamais à se sortir la tête de l’eau, malgré les compressions qui affectent toujours davantage l’organisation des soins que nous prodiguons », déplore Pauline Paradis.
Bien que tous les détails des compressions budgétaires annoncées aujourd’hui ne soient pas encore connus, la FIQ imagine mal que quelques réorganisations administratives ou une poignée de coupures de postes cadres suffisent à compenser la réduction majeure du budget des établissements. « Toute la région va s’en ressentir », conclut Michel Mailhot.