Compressions au CSSS Vallée-de-l’Or : La FIQ dénonce les impacts sur les services et les soins de santé à la population
Val d’Or, 25 septembre 2014 – Réunis en conférence de presse ce matin, des représentant-e-s du Syndicat régional des professionnelles en soins du Québec (SRPSQ) affilié à la Fédération interprofessionnelle du Québec – FIQ, ainsi que Michel Mailhot, vice-président de la FIQ, ont vivement dénoncé les impacts majeurs des coupes envisagées par la direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Vallée-de-l’Or sur les services et les soins de santé à la population.
« La direction entend couper 36 postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires un peu partout dans le CSSS. Cela représente plus de 45 000 heures de soins directement dispensées à la population qui ne seront tout simplement plus disponibles pour combler les besoins de la population », a déclaré Louise Gilardeau, présidente du SRPSQ (FIQ) en conférence de presse. Le CSSS envisage également de déplacer 15 lits de soins de courte durée de l’Hôpital de Val-d’Or vers une ressource intermédiaire de Malartic. « Il s’agit d’une pensée purement comptable. La direction ne prend aucunement en considération le poids que ce déplacement représente pour les familles et les aidants de ces patients qui seront transférés à des kilomètres de chez eux », a poursuivi Mme Gilardeau.
« Avant de faire des compressions dans les soins à la population, on devrait se questionner sur la mauvaise gestion qui est devenue notoire au CSSS Vallée-de-l’Or », a renchéri Francis Morel, vice-président et représentant local du SRPSQ au CSSS Vallée-de-l’Or. Faisant référence à un rapport d’enquête, réalisé par l’Agence de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue en juin 2014, qui a levé le voile sur plusieurs pratiques de mauvaise gestion et sur des fraudes commises par certains gestionnaires du CSSS Vallée-de-l’Or, le vice-président du SRPSQ a soutenu que les citoyens de Val d’Or n’avaient à faire les frais d’une gestion improvisée et défaillante. « La direction a sans cesse recours à la main d’œuvre d’agences privées pour combler les besoins de professionnelles en soins. L’année dernière, la direction a dépensé près d’un million de dollars en main d’œuvre indépendante et 2,5 millions en temps supplémentaire pour les professionnelles en soins. Ce type de gestion coûte beaucoup plus cher aux citoyens qu’une pratique responsable qui miserait sur une stabilisation des équipes et des postes », a-t-il affirmé.
Michel Mailhot, vice-président de la FIQ, a pour sa part soutenu que les professionnelles en soins du CSSS Vallée-de-l’Or ne peuvent plus supporter les coupes qui s’accumulent dans les soins et les services de santé. « Les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes sont des personnes dévouées qui font le maximum pour offrir des soins sécuritaires et de qualité à leurs patients. Mais il y a des limites à ce que la direction peut exiger d’elles! C’est pour cette raison que nous sortons publiquement aujourd’hui. Pour demander à la population de nous soutenir dans les moyens d’action que nous mettrons de l’avant dans les prochaines semaines pour faire reculer la direction», a-t-il souligné.
Le SRPSQ mènera différentes actions de mobilisation et d’information dans les prochaines semaines pour empêcher ces coupes dans les services et les soins de santé à la population.
À propos du Syndicat régional des professionnelles en soins du Québec (FIQ)
Le Syndicat régional des professionnelles en soins du Québec représente les 1365 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes dans plus de 11 CSSS au Québec. Il représente 450 professionnelles en soins au CSSS de la Vallée-de-l’Or.
À propos de la FIQ
La Fédération représente près de 65 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires, soit la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes œuvrant dans les établissements publics québécois.