Négociations 2015 – La FIQ veut faire baisser la pression et les tensions dans le réseau de la santé
Gatineau, le vendredi 19 juin 2015 – Des professionnelles en soins, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, ont tenu aujourd’hui des cliniques de prises de pression dans la région de l’Outaouais pour sensibiliser la population aux problèmes vécus dans le réseau de la santé du Québec. Elles se sont d’abord rendues devant le bureau de la députée de Gatineau et ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, pour dénoncer l’impact désastreux des compressions de son gouvernement sur la sécurité et la qualité des soins. Par la suite, elles ont tenu d’autres cliniques de prises de pression dans les stationnements des hôpitaux de Gatineau et de Buckingham.
« La gestion libérale du réseau de la santé compromet la qualité et la sécurité des soins. La gestion libérale a pour conséquence directe d’augmenter significativement la surcharge de travail des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes. Le gouvernement fait augmenter la pression dans le réseau de la santé et crée des tensions nuisibles », a déclaré le trésorier de la FIQ, Roberto Bomba.
« À la FIQ, nous avons proposé plusieurs solutions au gouvernement pour résoudre les problèmes du réseau de la santé, notamment l’instauration de ratios professionnelles en soins/patients et la diminution de la précarité d’emploi pour les infirmières auxiliaires, les infirmières et les inhalothérapeutes. Nous lui demandons aussi de permettre aux professionnelles en soins d’exercer l’entièreté de leur champ de pratique ce qui assurerait une meilleure prise en charge des patients et améliorerait l’accessibilité aux soins. Malheureusement, le gouvernement nous propose plutôt des mesures de récupération qui appauvriront les professionnelles en soins et augmenteront la surcharge de travail. Et cela sans compter les coupes de postes qui découleront des compressions libérales. À ce rythme, le gouvernement augmentera la pénurie d’infirmières et d’infirmières auxiliaires et créera le chaos dans le réseau de la santé », a poursuivi Roberto Bomba.
« La population nous appuie. Elle juge, à juste titre, que nous sommes la solution aux problèmes d’accessibilité aux soins. Mais pour le moment, le gouvernement fait la sourde oreille et préfère enrichir les médecins et appauvrir les professionnelles en soins. Nous leur demandons de changer avant qu’ils aient saccagé irrémédiablement notre système de santé public », a conclu le trésorier de la FIQ.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 65 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.