Négociations 2015 – La FIQ déplore que le député Philippe Couillard refuse de rencontrer les professionnelles en soins de sa circonscription
Saint-Félicien, mardi le 14 juillet 2015 – Des professionnelles en soins, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, ont manifesté aujourd’hui devant le bureau de circonscription du député de Roberval, Philippe Couillard. Elles tenaient à dénoncer le refus du premier ministre de rencontrer les représentantes des professionnelles en soins de sa circonscription. Elles souhaitaient également sensibiliser la population aux problèmes vécus dans le réseau de la santé du Québec et dénoncer l’impact désastreux des compressions du gouvernement libéral sur la sécurité et la qualité des soins.
« Depuis le mois de janvier 2015, nous avons pris contact à six reprises et par écrit avec le bureau de circonscription de M. Couillard, pour solliciter une rencontre avec lui mais sans succès. C’est silence radio de sa part. La FIQ représente plus de 700 professionnelles en soins exerçant dans les différents établissements de santé de la circonscription de Roberval. Il y a plusieurs dossiers dont nous aimerions entretenir notre député mais celui-ci ne juge pas pertinent de nous entendre. C’est une attitude déplorable et un manque de respect envers celles qui soignent quotidiennement les citoyens du Lac-Saint-Jean », a déclaré la présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires Maria-Chapdelaine, Pauline Paradis.
Un gouvernement nuisible pour le réseau de la santé
« La gestion libérale du réseau de la santé compromet la qualité et la sécurité des soins. La gestion libérale a pour conséquence directe d’augmenter significativement la surcharge de travail des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes. Le gouvernement fait augmenter la pression dans le réseau de la santé et crée des tensions nuisibles », a déclaré la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
« À la FIQ, nous avons proposé plusieurs solutions au gouvernement pour résoudre les problèmes du réseau de la santé au Lac-Saint-Jean, notamment l’instauration de ratios professionnelles en soins/patients et la diminution de la précarité d’emploi pour les infirmières auxiliaires, les infirmières et les inhalothérapeutes. Nous lui demandons aussi de permettre aux professionnelles en soins d’exercer l’entièreté de leur champ de pratique ce qui assurerait une meilleure prise en charge des patients et améliorerait l’accessibilité aux soins. Malheureusement, le gouvernement nous propose plutôt des mesures de récupération qui appauvriront les professionnelles en soins et augmenteront la surcharge de travail. Et cela sans compter les coupes de postes qui découleront des compressions libérales. À ce rythme, le gouvernement augmentera la pénurie d’infirmières et d’infirmières auxiliaires et créera le chaos dans le réseau de la santé », a poursuivi la porte-parole de la FIQ pour le Lac-Saint-Jean, Pauline Paradis.
« La population du Lac-Saint-Jean juge, à juste titre, que nous sommes la solution aux problèmes d’accessibilité aux soins. Mais pour le moment, le gouvernement fait la sourde oreille et préfère enrichir les médecins et appauvrir les professionnelles en soins. Nous leur demandons de changer de direction avant qu’ils aient saccagé irrémédiablement notre système de santé public », a conclu Régine Laurent.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 66 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.