Super-cliniques – Une réforme de médecins pour les médecins
Montréal, le 25 avril 2016 – « Le ministre Barrette nous confirme, encore aujourd’hui, qu’il gère le réseau de la santé que dans l’intérêt du corporatisme médical. Quand vient le temps de créer de nouvelles structures au profit des médecins entrepreneurs, il n’y a pas de problème. Mais pour ce qui est de mettre de l’avant des soins de première ligne en permettant aux professionnelles en soins d’assurer une plus grande prise en charge des patients, c’est toujours non pour M. Barrette. Ce dont la population québécoise a besoin, ce sont des soins accessibles et de qualité, mais le ministre s’entête à les obliger à voir un médecin. » C’est en ces termes que la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, Régine Laurent, a réagi aujourd’hui à l’annonce de la création de 50 super-cliniques par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
« Un jour ou l’autre, le ministre Barrette devra s’expliquer sur son obstination à planifier les soins de première ligne uniquement par la lorgnette des médecins. Le médicalocentrisme du ministre prive la population québécoise de soins plus accessibles. En mettant à profit les aptitudes des infirmières, des infirmières auxiliaires et des infirmières praticiennes, notre système de santé serait beaucoup plus efficace. La Clinique SABSA de Québec l’illustre parfaitement. Les soins qui y sont prodigués coûtent moins cher à l’État, les patients n’attendent à peu près pas et moins de 5 % des patients seulement doivent être vu par un médecin par la suite. Quand M. Barrette agira-t-il en véritable ministre des patients? », a conclu Régine Laurent.
À propos de la FIQ
La Fédération représente plus de 66 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires, soit la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements publics québécois.