Jugement rendu par le Tribunal administratif du travail: La FIQ remporte une victoire historique pour les conditions de travail de toutes les professionnelles en soins
Après plusieurs années de lutte pour mettre fin au régime parallèle affectant les conditions de travail des professionnelles en soins, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ remporte la victoire devant le Tribunal administratif du travail.
« C’est un jugement sans précédent. Voilà des années qu’on demande de faire le ménage dans le réseau de la santé, et on nous donne maintenant raison. Il n’y aura plus deux catégories de professionnelles en soins dans les établissements, la convention collective s’appliquera pour tout le monde. C’est la fin de l’injustice que la FIQ dénonçait haut et fort », affirme Régine Laurent, présidente de la Fédération.
Dans son jugement rendu le 25 août dernier, le Tribunal administratif du travail conclut que les salariées œuvrant dans le réseau public de la santé ne peuvent se soustraire au cadre institutionnel applicable en ayant comme employeur une entreprise non visée par la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS) et les autres lois pertinentes au secteur. Ainsi, le personnel des entreprises privées de placement en soins affecté dans les établissements publics de santé sera dorénavant régi par la convention collective en vigueur.
« C’est une victoire pour les droits syndicaux et pour les droits collectifs partout au Québec. La population en ressortira grande gagnante aussi, car en restreignant le recours aux entreprises privées de placement en soins et en intégrant leur personnel aux équipes du réseau public, ces dernières seront dorénavant plus stables, ce qui aura inévitablement une incidence positive sur la continuité, la qualité et la sécurité des soins. Les économies pour le réseau de la santé seront également majeures. Espérons que le ministère de la Santé, qui fait preuve de laxisme sur cette question depuis des années, nous appuiera dans les suites à donner à ce jugement », conclut madame Laurent.