Il n’y a plus aucune raison de se priver de la FIQ
Les 5 et 6 octobre derniers, se tenait à Nicolet un événement qui mérite, selon moi, d’être souligné. Une nouvelle organisation syndicale a vu le jour, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ | Secteur privé (FIQP). Les travailleuses du milieu de la santé qui œuvrent dans des établissements du secteur privé pourront maintenant compter sur une voix forte pour les défendre.
Pour bien comprendre ce qui a mené à la création de FIQP, il faut se rapporter au projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette, qui a eu pour effet de regrouper régionalement la plupart des établissements, entraînant du coup la création de nouveaux syndicats régionaux, rattachés à ces nouvelles entités que sont les CISSS et CIUSSS. C’est d’ailleurs l’accréditation de ces nouveaux syndicats qui fait l’objet du vote qui se déroulera du 30 janvier au 24 février 2017.
Il ne fait aucun doute que l’arrivée au sein de la FIQ, de ces nouveaux syndicats régionaux, plus gros et avec plus de moyens, aura un impact sur la représentativité démocratique au sein de l’organisation. Dès lors, il devenait nécessaire pour les syndicats en milieu privé conventionné qui n’étaient pas concernés par les fusions de se donner eux aussi une voix forte au sein de la Fédération.
Mais il y a dans la création de FIQP un enjeu qui va bien au-delà de la représentativité. En s’unissant de la sorte, les professionnelles en soins du secteur privé ouvrent à la FIQ de nouveaux horizons. Grâce à FIQP, nos interventions concerneront dorénavant l’ensemble du milieu de la santé et non plus seulement celui du réseau public. Notre organisation sera mieux outillée pour défendre toutes celles qui souhaitent bâtir un milieu de la santé plus humain, ancré dans les besoins des patients et de ses professionnelles en soins.
Dorénavant, il n’y a plus de raison de se priver de la FIQ.