Mauvaise gestion au CUSM: les compressions de 28 millions de dollars nuisent aux patients et aux professionnelles en soins
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ demande à la direction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) de rendre public son plan global de compressions. « La direction du CUSM doit réaliser des coupes de 28 millions de dollars, mais elle refuse de nous dire comment elle va y arriver. Au lieu de consulter les professionnelles en soins, le CUSM procède à des coupes de services improvisées qui affectent les soins aux patients et alourdissent la tâche des infirmières, infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes. Nous demandons à la direction de faire preuve de transparence et de nous déposer son plan global de compressions », a déclaré la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
« Rien ne va plus au CUSM. La direction prend de mauvaises décisions sans se préoccuper des impacts sur les patients et sur le personnel. Il y a 28 unités de soins au CUSM où les professionnelles en soins sont en situation de fardeau de tâche. Les congés de maladie sont en hausse et la direction continue de nous surcharger de travail. Nous avons fait plusieurs interventions, mais nous n’avons aucune écoute », a déploré la présidente du syndicat FIQ du CUSM, Denyse Joseph.
« La dernière trouvaille du CUSM pour couper, c’est de réduire les ratios de professionnelles en soins/patients. Inévitablement, cela compromettra la sécurité des soins et surchargera encore davantage le personnel soignant. Pendant ce temps, le taux d’encadrement, c’est-à-dire le nombre de cadres par professionnelles en soins, restera encore largement plus élevé qu’au CHUM, 4,7 % au CUSM par rapport à 3,6 % au CHUM », a dénoncé le vice-président de la FIQ, Daniel Gilbert.
« On a encore ici un bel exemple de la gestion libérale du réseau de la santé. Les compressions du ministre Gaétan Barrette et sa réorganisation du système de santé créent le chaos. Si le premier ministre Couillard pense qu’il a sauvé le Québec, je peux lui dire qu’il est plutôt en train d’achever le réseau de la santé », a conclu Régine Laurent.