Budget 2017-2018 : un budget électoral fait sur le dos des patients, des familles et des personnes les plus vulnérables
« Après des années de compressions qui ont affecté les patients, les familles, le personnel du réseau public de la santé et les personnes les plus vulnérables, les libéraux nous ont présenté une broderie d’illusions. Aujourd’hui, le ministre des Finances a déposé un budget électoral financé sur le dos des familles et des patients. Bien qu’il ait annoncé plus d’argent pour la santé, rien dans ce qu’il nous a présenté aujourd’hui ne permettra de réparer les dégâts des années passées. » C’est en ces termes que les vice-présidentes de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, Line Larocque et Nancy Bédard, ont réagi aujourd’hui au dépôt du budget 2017-2018 par le ministre des Finances, Carlos J. Leitão.
L’opportunisme électoral avant les services à la population
Le budget 2017-2018 prévoit une croissance des dépenses en santé de 4,2 %. Pour le ministre de la Santé et des Services sociaux, cette croissance permettra la création de nouveaux services de santé. Pour la FIQ, le ministre a tout faux. Derrière ce pourcentage se cache une tout autre réalité. En effet, le budget destiné aux services à la population n’augmentera que de 3,6 %, alors que le budget dédié au salaire des médecins sera bonifié de 6 %. « Les nombreuses coupures de postes et de services vécues par les professionnelles en soins et la population du Québec ont été dévastatrices. La croissance annoncée ne permettra que de stopper l’hémorragie qui a affaibli notre réseau public de santé depuis les dernières années au nom de l’austérité », a affirmé Line Larocque.
« Malheureusement, il n’y a rien dans ce budget qui permet de s’attaquer à la surcharge de travail et aux heures supplémentaires obligatoires que vivent les professionnelles en soins. Il s’agit pourtant d’un des enjeux les plus importants pour assurer la qualité et la sécurité des soins aux patients », a poursuivi Mme Bédard. « À ce chapitre, la FIQ prône l’instauration de ratios professionnelles en soins/patients. Le gouvernement a encore manqué une belle occasion de corriger ses erreurs », a conclu Nancy Bédard.