À surveiller, des caméras bientôt dans les CHSLD
Le 7 mars prochain, le Règlement concernant les modalités d’utilisation de mécanismes de surveillance par un usager hébergé dans une installation maintenue par un établissement qui exploite un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) entrera en vigueur.
La FIQ suit depuis longtemps les travaux du gouvernement pour contrer la maltraitance dans les établissements de soins dont l’installation de caméras dans la chambre des usagers parce qu’elles auront un impact direct sur le travail des professionnelles en soins.
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Si le gouvernement a émis certaines balises comme par exemple l’indication de la présence des caméras et l’obligation d’aviser les résidents de l’établissement, la FIQ appelle ses membres à la vigilance.
En effet, le respect de la dignité et de l’intimité des patients, la protection du secret professionnel, et le risque potentiel d’une utilisation abusive du matériel capté par les employeurs ou par les utilisateurs de ces caméras sur les médias sociaux demeurent des enjeux auxquels il faudra faire face.
Ce type de surveillance ne peut tenir lieu de mécanisme de surveillance de la qualité des soins et des services offerts, comme le laisse sous-entendre le communiqué de Ministère de la Famille. Pour la FIQ, la lutte contre la maltraitance est intrinsèquement liée aux moyens financiers et organisationnels déployés. Les conditions d’exercice qui assurent des soins de qualité et le financement des soins de santé sont les meilleures garanties de la bientraitance.