La charge mentale : un frein à l’implication?
La charge mentale se définit comme le travail invisible d’organisation des tâches du foyer. Ce n’est pas l’exécution de la tâche en elle-même, mais tout ce que l’on doit penser pour la faire, comme planifier un rendez-vous chez le médecin ou voir à l’inscription des enfants à l’école.
La charge mentale est, en grande partie, portée par les femmes. De plus, elle est accentuée lors de l’arrivée d’un premier enfant au sein de la famille. Les militantes du Réseau des femmes, lors de cette conférence participative, ont pu échanger sur les causes et les répercussions entourant cette problématique ainsi que les solutions possibles.
Un des constats est que la société alimente une construction sociale où la place des femmes est à la maison et celle des hommes, au travail. Cette réalité amène les femmes à prendre la responsabilité d’une grande partie de l’organisation du foyer ayant comme conséquence : stress quasi permanent, anxiété, décision de travailler à temps partiel ou bien de quitter complètement le marché du travail provoquant des répercussions sur leur autonomie financière présente et future.
Les militantes du Réseau des femmes ont émis l’hypothèse à une possible solution pour diminuer la charge mentale des femmes, si celle-ci résidait dans la prolongation du congé de paternité qui permettrait un engagement plus hâtif des pères et de manière plus durable, dans la vie de leur enfant.
La charge mentale, est-elle un frein à l’implication des femmes dans les lieux de pouvoir à la FIQ? Oui, mais elle n’est pas le seul frein. Nous comprenons qu’avec la surcharge de travail, les heures supplémentaires obligatoires et l’obligation professionnelle, les professionnelles en soins sont moins enclines à s’investir. Nous devons donc mettre des mesures en place afin d’améliorer leur implication.