Élargissement du rôle des infirmières praticiennes spécialisées : une excellente nouvelle qui ne devra pas être à géométrie variable
– La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ accueille favorablement le souhait de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme Danielle McCann, d’augmenter le champ de pratique des infirmières praticiennes spécialisées (IPS), tel que souligné dans certains médias ce matin. « Ce sont des changements qui amélioreront significativement l’accessibilité aux soins. La FIQ demande depuis longtemps que cesse la mainmise des médecins sur la première ligne. Nous ne pouvons que saluer l’intention de la ministre de la Santé et espérer qu’elle puisse aller au bout de ses ambitions », de dire Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
La FIQ suivra avec intérêt les annonces que fera la ministre de la Santé. « Il est important que la population puisse bénéficier de l’ensemble des compétences des IPS et que cela ne soit pas à géométrie variable. Les modifications devront impérativement tenir compte d’une réelle reconnaissance du droit de poser et de communiquer un diagnostic et que les patient-e-s n’aient pas à voir tout de même un médecin, si leur état de santé ne le requiert pas. On doit reconnaître aux IPS la pleine et entière autonomie conférée par leur formation, et ce, dans tous les milieux de soins », de poursuivre madame Bédard.
C’est une bonne nouvelle pour les IPS et pour les patient-e-s, mais il faudra également trouver des solutions aux barrières qui existent déjà pour les IPS. « L’incompréhension de leur rôle dans les milieux de soins de la part de certains acteurs, une intégration inadéquate ou un accès difficile à la formation en cours d’emploi sont parmi les exemples de conditions ne favorisant pas l’attraction et la rétention des IPS. Si le gouvernement souhaite voir le nombre d’IPS passer de près de 500 actuellement à 2 000 en 2024, il devra également aplanir ces obstacles », de conclure la présidente.