Un exemple d’advocacy collective, syndicale et professionnelle
2 mai 2019 – Le Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger de L’Île-Bizard est tristement connu pour son incapacité à offrir des soins de qualité aux patient-e-s à cause d’un manque criant de personnel et de la surcharge de travail. Dès 2016, une équipe de la FIQ avait signalé les lacunes à l’employeur de l’établissement, mais ses demandes sont restées lettre morte, même après un rapport d’expert accablant et la décision d’un arbitre. Le dossier est toujours devant les tribunaux.
Cette démarche syndicale fut riche, à la fois en défis et en initiatives. Un panel aux couleurs de la FIQ a profité du premier Réseau OTPP pour partager son expérience et rappeler les différentes étapes du processus. Les conseillères syndicales et militantes Elizabeth Rich, Nancy Moss, Johanne Riendeau et Marie-Claudel Mathieu ont détaillé les revendications, les actions légales, de mobilisation et de communication, qu’elles ont dû planifier pour maintenir la pression syndicale autour des enjeux professionnels du comité de soins de ce centre d’hébergement.
Au fil de la présentation, les participantes ont compris la nécessité de saisir toutes les occasions pour partager les constats désastreux de leurs conditions d’exercices et de la mauvaise qualité des soins dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Dans le cas bien précis du Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger, il était impossible pour l’équipe en place de répondre aux besoins essentiels des patient-e-s. Par exemple, les professionnelles en soins, en nombre insuffisant, ne pouvaient offrir une aide à l’alimentation suffisante ni d’assurer l’ensemble des soins d’hygiène et infirmiers à la hauteur des besoins des patient-e-s. Ces constats furent validés par plusieurs intervenant-e-s et organismes, dont une experte en organisation des soins et docteure en soins infirmiers, la CNESST et l’OIIQ.
Ce dossier témoigne des démarches importantes de la FIQ en matière d’organisation du travail et montre la voie à suivre quant aux actions syndicales qui devront être intégrées à la lutte pour obtenir des ratios professionnelles en soins/patient-e-s sécuritaires et de qualité partout au Québec.