La retraite, ça se planifie… de bonne heure !
Saviez-vous qu’en travaillant à temps partiel (moitié d’un temps complet) pendant 35 ans, à un salaire moyen de 65 900$, votre rente de retraite de base annuelle pourrait être de 23 065$? C’est ce qu’ont appris avec surprise les participantes au Réseau des femmes des 22 et 23 octobre 2019.
Pour démystifier la retraite et le fonctionnement du RREGOP, trois panélistes de divers horizons étaient invitées : Marlène Tremblay de Retraite Québec, Guylaine Bernard, conseillère syndicale au secteur Sécurité sociale de la FIQ et Maude Pugliese, professeure adjointe à l’Institut national de la recherche scientifique. Leurs présentations ont alimenté les échanges avec la salle et suscité de nombreuses interventions.
En matière de planification de retraite, il faut toujours prévoir des cotisations supplémentaires, car des événements de vie (ex. : congé maternité, congé parental, rupture, etc.) peuvent changer la donne. Selon les statistiques, 26 % des couples se séparent une fois arrivés à la retraite. Ils se retrouvent donc devant un dur constat : on a planifié en couple, mais on se retrouve seule. D’où l’importance des épargnes supplémentaires individuelles.
Une autre information a suscité l’étonnement de plus d’une participante. En effet, dès que l’on travaille en temps supplémentaire, obligatoire ou non, on ne cotise pas au RREGOP. Ce n’est que le nombre d’heures prévues pour un poste (ex. : 35 heures pour un temps complet) qui est considéré pour les fins de cotisation au RREGOP.
Les participantes ont été également sensibilisées au contexte sociohistorique de l‘investissement chez les femmes. En effet, ce n’est que depuis le début des années 70 que les femmes peuvent accéder aux crédits et aux comptes bancaires. C’est donc un droit acquis relativement récent qu’il faut encore s’approprier. Pourtant, les études démontrent que les femmes s’en sortent bien en matière d’investissements, car elles prennent moins de risques. De plus, les femmes ont toujours considéré l’argent comme appartenant à leur famille, même élargie (sœur, tante, cousine, etc.); cela fait partie de leur mentalité économique qui se répercute dans leurs choix quotidiens.
Il est donc de la responsabilité de chacune de prendre en main sa retraite.