Une relève au rendez-vous, des conditions de travail qui devront l’être aussi!
À la lumière du portrait de l’évolution de la relève infirmière dévoilé aujourd’hui par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ est d’avis qu’il est plus que temps qu’on offre de meilleures conditions de travail et d’exercice à cette main‑d’œuvre cruciale pour l’avenir du réseau de la santé. « Les données rendues publiques par l’OIIQ aujourd’hui contiennent une série de bonnes nouvelles et on doit s’en réjouir. La profession infirmière attire toujours et avec raison. C’est une merveilleuse profession et on a besoin d’une relève importante pour combler les besoins qui seront grandissants au cours des prochaines années. Le gouvernement doit se mettre rapidement en action. La relève est au rendez-vous, les conditions de travail et d’exercice devront l’être aussi », de dire Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Pour la Fédération, il est urgent que le gouvernement et les employeurs du réseau de la santé s’attaquent aux problèmes de la charge de travail, des heures supplémentaires obligatoires et de la détresse marquée chez les professionnelles en soins. « Les données de l’OIIQ confirment ce que la Fédération dénonce depuis longtemps. Seulement 60 % des infirmières travaillent à temps complet et ce taux est de seulement 26 % chez la relève. Aucun autre milieu de travail ne repose sur une telle structure de postes. Il faut revoir l’organisation du travail, et ce, pour l’ensemble de l’équipe de soins. Une meilleure organisation du travail aura non seulement des impacts positifs sur les conditions de travail et d’exercice des infirmières, mais également sur celles des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques. Par ailleurs, il est grand temps de s’opérer le plein déploiement des rôles et compétences des professionnelles en soins », de poursuivre madame Bédard.
Le portrait de l’effectif infirmier dévoilé aujourd’hui renforce le sentiment partagé par la Fédération au cours des dernières années voulant que l’argument de la pénurie ne puisse plus expliquer tous les maux du réseau. « La pénurie est en grande partie une pénurie « artificielle » et ni le gouvernement ni les employeurs ne peuvent se cacher derrière elle pour expliquer tous les problèmes du réseau. Les problèmes vécus sont en grande partie la résultante des mauvaises décisions prises dans les dernières années et qui perdurent encore dans le réseau », de conclure la présidente.