Bafouer nos droits, c’est inhumain! La FIQ lance une offensive radio coup-de-poing
Depuis maintenant deux mois, le Québec fait face à la pandémie de la COVID-19 et les professionnelles en soins, déjà éprouvées par des conditions de travail pénibles, sont au front plus que jamais. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ lance une campagne radiophonique coup-de-poing pour réveiller le gouvernement, qui doit changer de cap et cesser de diriger par arrêtés.
Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques continuent de répondre présentes en dépit du manque de respect flagrant que le gouvernement démontre à leur endroit. « Elles n’ont pas tout l’équipement de protection nécessaire, on a annulé les congés en bloc, on les force à travailler à temps plein, on modifie les horaires, on les déplace et on leur donne des primes tout à fait insuffisantes, auxquelles peu d’entre elles ont accès. Elles donnent tout ce qu’elles ont, mais elles sont au point de rupture. Elles tombent au combat et ça ne fera que s’accentuer si l’on ne prend pas au sérieux les nombreux avertissements des professionnelles en soins », s’alarme Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
La Fédération lance aujourd’hui un appel direct au premier ministre François Legault, à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, et à l’ensemble du gouvernement pour qu’ils cessent de considérer que le dévouement de ses travailleuses de la santé est sans limites. Les professionnelles en soins ne peuvent pas travailler à plein régime pour toujours, c’est inhumain. En ne respectant pas la santé et la sécurité des professionnelles en soins, on met en péril les efforts collectifs contre la pandémie et ce sont les patient-e-s et l’ensemble de la population québécoise qui en souffriront.
« La pandémie actuelle agit comme un révélateur des failles du système, on n’a qu’à penser à la tragédie qui se déroule dans les CHSLD. Les 76 000 professionnelles en soins, principales témoins de cette hécatombe, ne supportent plus d’être traitées comme des numéros et s’attendent à des réponses du gouvernement pour qu’enfin on commence véritablement à réparer le réseau de la santé. Le plus urgent demeure de leur offrir du répit et de rétablir les droits des professionnelles en soins », déclare Mme Bédard.