« Camping forcé : c’est ici qu’on passe l’été! » La FIQ campe devant l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal
Pour traverser la crise de la pandémie, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ exige que les professionnelles en soins puissent prendre le repos qu’elles méritent. « On avait demandé que les conventions collectives s’appliquent en zones froides et que des ententes soient négociées avec la partie syndicale là où il y a des zones chaudes, notamment dans le Grand Montréal. On doit dire aujourd’hui que nos actions des dernières semaines nous ont fait avancer, puisque des ententes ont été conclues dans de nombreuses régions du Québec, mais il demeure des endroits où ce n’est pas le cas », affirme Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Les employeurs récalcitrants, qui n’ont pas encore conclu d’entente ou de modalités permettant une prise de congé pour toutes avec le syndicat local, sont les suivants : CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (incluant l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal), CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, CISSS de la Montérégie-Est, CISSS de la Montérégie-Ouest, CISSS des Laurentides, Centre d’Accueil Marcelle Ferron et Vigi Montréal. Pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent et le CIUSSS de la Capitale-Nationale, ces régions n’étant pas considérées comme zones chaudes, les dispositions locales doivent s’appliquer.
C’est en solidarité avec les professionnelles en soins qui n’ont pas encore obtenu de réponses quant à leurs vacances que la FIQ s’est installée pour 48 h devant l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Avec cette action, intitulée « Camping forcé : c’est ici qu’on passe l’été », la FIQ entend faire bouger les directions de ces établissements.
« Les professionnelles doivent avoir du repos partout au Québec, c’est une priorité pour soigner nos patient-e-s et pour continuer de lutter contre la pandémie de COVID-19. Il est plus que temps que ces employeurs récalcitrants se mettent en action! Quand on prend le temps de s’asseoir, on trouve des solutions sans avoir recours aux arrêtés ministériels. Les professionnelles en soins, qui sont au combat depuis près de trois mois, doivent avoir ce moment de répit, car il en va de leur santé physique et mentale. Ce repos sera bénéfique autant pour elles que pour l’ensemble des patient-e-s », déclare Mme Bédard.