Tolérance zéro contre le racisme
L’actualité américaine expose sans équivoque que le racisme sévit toujours. Le racisme existe aussi ici, au Québec. Les membres de la FIQ et de la FIQP, les professionnelles en soins, en sont les témoins quotidiens dans le réseau de la santé. La mort brutale de George Floyd, le 25 mai dernier à Minneapolis, nous fait réaliser malheureusement une fois de plus que « c’est l’indifférence qui rend aveugle » (James Baldwin).
Selon la Charte des droits et libertés de la personne, on est en présence du racisme, lorsqu’on discrimine une personne en nous basant sur la couleur de sa peau, sa langue maternelle ou sa religion. Et qu’entend-on par racisme systémique? Dans la société en général, et plus particulièrement dans les milieux de travail, le racisme systémique existe lorsqu’on adopte des comportements défavorisant directement ou indirectement des personnes racisées ou provenant de communautés ethnoculturelles. La sous-représentation de ces personnes dans des postes de cadre ou de gestion en est un exemple.
Au Québec, le racisme existe depuis les débuts de la colonisation. Coup après coup, les femmes autochtones ont été victimes de discrimination. Leur stérilisation forcée est un autre exemple d’injustice où durant des années on a toléré comme société une pratique inhumaine envers un groupe de femmes, simplement parce qu’elles n’étaient pas blanches!
Mais le racisme ne se limite pas à ces violences, il est plus insidieux. Parfois, il se retrouve dans de microagressions, qui peuvent paraître petites, voire même invisibles pour ceux qui ne les subissent pas, mais elles font tout aussi mal à ceux qu’elles atteignent. C’est l’oppression subie par les personnes racisées qui définit le racisme. Ainsi, pour mettre fin au racisme, il faut d’abord être à l’écoute des groupes et des communautés qui en sont la cible.
La lutte contre le racisme ne peut pas se contenter d’être une intention. Elle doit dépasser les déclarations d’engagement et les excuses. Il faut rendre visible tout propos, attitude, phénomène qui entretient quelconque forme de discrimination par la dénonciation de ces actes. Si le mouvement #MeToo a grandement contribué à faire avancer les mœurs et rapports hommes-femmes, la FIQ et la FIQP croient que de lever le voile sur les violences, à tous niveaux, infligées aux personnes racisées est essentielle pour que la souffrance de ces communautés devienne enfin du passé. Mettre fin au racisme, c’est l’affaire de tous.
Depuis leur création, la FIQ et la FIQP prônent les valeurs de solidarité, de tolérance et de non-violence. La lutte contre toute forme de discrimination fait partie intégrante de la vie syndicale. C’est donc avec conviction que les membres du Comité exécutif de la FIQ et de la FIQP condamnent toute action violente dont le but est de discréditer une personne par rapport à une autre, basée sur la couleur de sa peau ou son origine.