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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIQ et la FIQP demandent à la Cour supérieure d’invalider l’ordonnance du directeur national de santé publique sur les masques N95

La FIQ et la FIQP demandent à la Cour supérieure d’invalider l’ordonnance du directeur national de santé publique sur les masques N95

Les professionnelles en soins de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec et de la FIQ | Secteur privé–FIQP se sont adressées hier à la Cour supérieure, afin de faire invalider l’ordonnance du directeur national de santé publique concernant le port des équipements de protection respiratoires et oculaires, émise le 8 juin 2020. Cette ordonnance limite l’utilisation des masques N95, ce qui amoindrit les mesures de protection respiratoire chez le personnel soignant au lieu de les rehausser.

Pas de compromis sur la sécurité pour la FIQ et la FIQP

Fortement engagées à l’égard de la santé et de la sécurité de ses membres, la FIQ et la FIQP ont décidé de saisir les tribunaux de cette question et de demander que l’ordonnance soit invalidée. « Depuis le début de la pandémie, on doit se battre pour avoir accès au matériel de protection dont les professionnelles en soins ont besoin. Le virus est encore méconnu, la transmission aérienne est probable : il est donc essentiel d’appliquer le principe de précaution optimale, et de protéger le personnel, surtout dans l’optique d’une 2e vague », affirme Linda Lapointe, vice-présidente de la FIQ.

« La santé publique a entretenu la confusion en changeant ses recommandations au gré des stocks d’équipements et en ne tenant pas nécessairement compte de la littérature scientifique. Cette ordonnance n’est pas basée sur les meilleures pratiques en prévention et doit être invalidée, parce qu’elle porte atteinte à l’intégrité, la santé et la sécurité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques! Pourquoi compromettre ainsi leur sécurité et celle de la population? », conclut Mme Lapointe.

Une ordonnance qui brime les droits des professionnelles en soins

Le quart des cas de COVID-19 au Québec touche les travailleuses de la santé : les membres de la FIQ et de la FIQP ont été et continuent d’être particulièrement exposées aux risques de contracter la COVID-19, avec toutes les conséquences néfastes qui peuvent en découler. La FIQ et la FIQP soutiennent que le directeur de la santé publique a outrepassé ses pouvoirs en émettant cette ordonnance, et que son contenu est une négation des droits des travailleuses.