Rassemblements du temps des Fêtes : Et les professionnelles en soins, elles?
Si l’annonce d’hier a donné un peu de bonheur aux québécois-es et aux parents du Québec, ce fut une véritable douche froide pour les professionnelles en soins. Visiblement, ce contrat moral ne s’adressait pas à celles qui sont au cœur de la pandémie et qui se donnent jour, soir et nuit depuis plus de 8 mois pour soigner la population.
Comment ce gouvernement peut-il être à ce point insensible à l’endroit des professionnelles en soins? Comment a-t-il pu faire une telle annonce, à heure de grande écoute, sans s’adresser particulièrement aux infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques?
Les professionnelles en soins doivent travailler durant toute la période des Fêtes et celle qui s’en vient ne fera pas exception. On le sait, le réseau de la santé ne « ferme » pas et pour plusieurs d’entre elles qui doivent travailler à Noël, c’est souvent au jour de l’An qu’elles peuvent se retrouver avec famille et ami-e-s. Ce qu’on s’attend de ce gouvernement, c’est un engagement moral qui s’adresse particulièrement aux professionnelles en soins, des travailleuses essentielles, qui leur assurera qu’elles pourront avoir des congés et elles aussi, avoir la possibilité de voir famille et ami-e-s. Des mesures alternatives, adaptées à leur réalité, doivent pouvoir s’offrir à elles.
Les professionnelles en soins sont des citoyennes, des mamans, des filles et même dans certains cas, des grand-mères. Elles ont, elles aussi, le droit à un moment pour se reposer physiquement et refaire le plein psychologiquement. Elles font partie de la société québécoise et méritent un traitement équitable.
La reconnaissance et la valorisation, ça doit passer par plusieurs mesures concrètes. Ce dont les professionnelles ont besoin maintenant, c’est qu’on leur garantisse qu’elles pourraient se retrouver avec leur famille durant le temps des Fêtes, et ce, tant à Noël qu’au jour de l’An. Ce gouvernement doit faire des annonces en ce sens dans les prochains jours. S’il veut des professionnelles en soins pour affronter les prochaines semaines et mois qui ne seront pas de tout repos, il doit corriger rapidement le tir.