La FIQ s’engage dans l’ultime bataille contre le TSO
Constatant que le plan du gouvernement pour ramener des milliers de professionnelles en soins dans le réseau public de santé ne donne pas les résultats escomptés, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec passe à l’action pour que les gestionnaires du réseau de la santé cessent impérativement de recourir au temps supplémentaire obligatoire comme outil de gestion.
Mettre un terme aux prises d’otage à répétition
Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques refusent d’être les otages perpétuelles de leur travail. Au cours des prochains jours, la FIQ, et l’ensemble des syndicats affiliés, vont déployer un vaste plan d’action et une campagne de mobilisation sous le thème Le TSO, c’est un assassinat professionnel.
« Le TSO assassine la profession. C’est l’arme qui anéantit tous les efforts de recrutement, compromet la mise en place des ratios sécuritaires dans le réseau, provoque les départs anticipés, cause les arrêts de travail pour épuisement et met la sécurité des patient-e-s à risque. Pire, en gardant prisonnière de leur travail les professionnelles en soins, le TSO impacte sérieusement la vie personnelle et familiale de celles-ci. On ne peut plus tolérer ça comme société et nous sommes déterminées à forcer le gouvernement et tous les acteurs concernés à y mettre un terme définitivement. »
Patrick Guay, vice-président, secteur Relations de travail
Les ordres professionnels, la Direction nationale des soins et services infirmiers et les PDG des établissements dans le collimateur
La première étape de ce plan sera de faire pression sur les ordres professionnels et la Direction nationale des soins infirmiers (DNSSI) afin qu’ils prennent une position plus ferme sur l’urgence que cesse cette pratique non sécuritaire pour les patient-e-s.
« Au cours des prochains jours, nous mettrons en demeure les ordres professionnels et la DNSSI. Il faut les contraindre à jouer leur rôle de protection envers le public et la protection de leurs membres, en plus de garantir que les soins et services prodigués le sont selon les normes et standards, conformément à leurs obligations légales. Après 16 h consécutives de travail sur l’adrénaline, personne ne peut prétendre offrir des soins et des services de qualité. Le message s’adresse aussi aux gestionnaires du réseau qui n’ont pas à attendre une directive pour appliquer le gros bon sens. » rappelle Patrick Guay.