Les professionnelles en soins souhaitent un réseau de la santé public plus humain, pour elles et leurs patient-e-s
Mettre en œuvre les priorités des professionnelles en soins, voilà la petite révolution exigée par leurs représentantes pour s’assurer que le réseau de la santé se relève de la crise sanitaire et que les patient-e-s reçoivent des soins sécuritaires et de qualité. Les présidentes de la FIQ et de la FIQP ont ainsi fait le point sur les attentes des professionnelles en soins pour que le réseau de la santé effectue rapidement un virage vers des conditions de travail et des soins plus humains.
Un réseau de la santé public qui répond aux besoins du personnel soignant
En termes clairs, cela signifie implanter des ratios sécuritaires professionnelles en soins/patient-e-s, soit LA solution structurante pour le réseau de la santé. Annoncer rapidement leur mise en œuvre démontrerait la volonté politique de briser le cercle vicieux de la surcharge de travail et de l’épuisement professionnel. Cela rassurerait les
patient-e-s qu’ils et elles pourront compter sur des soins sécuritaires et de qualité.
« Faire preuve de courage politique, c’est de se doter de cibles ambitieuses pour l’amélioration du système de santé et investir pour faire en sorte que ces cibles ambitieuses soient aussi réalistes », ont mentionné les présidentes de la FIQ, Julie Bouchard, et de la FIQP, Sonia Mancier.
Toutes ces solutions porteuses ne sauraient être mises en place sans des investissements récurrents dans le réseau de la santé, qui doivent être supérieurs à la croissance des coûts du système. Le réseau ne doit souffrir d’aucune compression. L’une des leçons que nous devons tirer de la pandémie est que les soins aux personnes aînées et les soins à domiciles doivent figurer au sommet de la liste des priorités du ministre des Finances pour son prochain budget.
« Il est clair que le lien de confiance entre les professionnelles en soins et leur employeur, soit le gouvernement du Québec, est à reconstruire. Tenir sa promesse de ne plus recourir au temps supplémentaire obligatoire serait un premier geste important à poser pour le gouvernement, alors que la reprise des activités et les vacances d’été qui s’en viennent annoncent encore une surcharge de travail importante. », a déclaré la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
Le gouvernement ne pourra non plus faire l’économie d’une planification de main-d’œuvre nationale et locale comprenant un plan d’attraction-rétention robuste afin de planifier les besoins pour l’avenir dans tous les milieux de soins.
« Les primes temporaires n’ont pas permis de régler le problème de fond : la crise des conditions de travail. Des équipes de travail complètes et stables, des horaires prévisibles et connus à l’avance, ainsi que le plein exercice des compétences des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques au sein d’équipes interdisciplinaires, voilà ce que réclament les professionnelles en soins, afin de pouvoir, notamment, concilier leur travail et leur vie personnelle. L’absence d’actions concrètes en vue de stabiliser les équipes de travail contribue à l’exode vers les agences privées. Personne n’y gagne! », a poursuivi la présidente de la FIQP, Sonia Mancier.