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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Négociation – La FIQ dépose ses demandes au Conseil du trésor

Négociation – La FIQ dépose ses demandes au Conseil du trésor

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ a déposé ce matin ses demandes syndicales au Conseil du trésor. La convention collective qui touche ses 76 000 membres arrivera à échéance le 31 mars 2023.



La FIQ a consulté l’ensemble des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques qu’elle représente. Les membres de la FIQ et de la FIQP ont placé la rémunération, la conciliation vie personnelle-travail et la charge de travail comme les trois enjeux prioritaires.

 « Appuyées par une large participation, nos demandes permettent de valoriser le travail et l’expertise des professionnelles en soins. Elles proposent de reconnaître leurs professions essentielles et de leur garantir une qualité de vie au travail comme à l’extérieur de celui-ci. Unies et mobilisées derrière ces demandes, nous sommes déterminées à les défendre à la table de négociation », garantit Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

Rémunération

Pour être un employeur de choix, comme y aspire Christian Dubé, la FIQ estime que le Conseil du trésor doit offrir des salaires compétitifs et qui tiennent compte de l’inflation importante des derniers mois. La FIQ demande, entre autres :

  • Une mise à niveau salariale pour compenser l’inflation des derniers mois;
  • Une protection du pouvoir d’achat par un mécanisme annuel d’ajustement du salaire;
  • Une hausse salariale de 4 % au 1er avril 2023, au 1er avril 2024 et au 1er avril 2025;
  • Des bonifications salariales pour compenser le travail effectué la fin de semaine, lors d’un congé férié et en temps supplémentaire.

Conciliation vie personnelle-travail

Une nette majorité des professionnelles en soins travaillent dans des centres d’activités offrant des services 24/7. Par ailleurs, 90 % sont des femmes, dont plusieurs ont des responsabilités familiales. La FIQ demande, entre autres :

  • L’affichage des horaires au moins deux semaines à l’avance et couvrant une période minimale de trois mois;
  • La possibilité de moduler un poste à temps complet, par exemple quatre jours par semaine;
  • L’accélération de l’accumulation de journées de vacances additionnelles;
  • L’octroi de 10 jours de congé rémunérés aux victimes de violence conjugale;
  • L’ajout d’un jour férié pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation (30 septembre).

Charge de travail

Les professionnelles en soins vivent une surcharge de travail depuis trop d’années, situation qui a empiré depuis la pandémie de la COVID-19. La FIQ demande, entre autres :

  • Un engagement sur l’adoption d’une loi sur les ratios sécuritaires professionnelles en soins/patient-e-s;
  • L’élimination du recours au personnel des agences privées;
  • L’implantation de mesures pour favoriser le retour des professionnelles en soins dans le réseau public;
  • L’élimination du recours au temps supplémentaire obligatoire.

« Les demandes de la FIQ favorisent l’attraction et la rétention des professionnelles en soins. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui déposera ses offres dans les prochaines semaines. Nous jugerons à ce moment sa réelle volonté d’améliorer la situation dans le réseau de la santé, autant pour les soins à la population que celles qui les dispensent », conclut Julie Bouchard.