Échéance de la convention collective : Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques réclament l’accélération de leur négociation
Plus d’une centaine de professionnelles en soins de la grande région de Montréal et des environs s’est rassemblée à Montréal pour souligner la fin de leur convention collective et soutenir leur Comité de négociation qui peine à obtenir des dates de négociation avec le gouvernement. « La convention collective arrive à échéance et rien ne nous laisse croire pour le moment que le gouvernement est réellement pressé d’en arriver à une entente avec nous. Nous sommes le 30 mars et nous n’avons toujours pas le portrait global des offres du gouvernement aux 80 000 professionnelles en soins que l’on représente. Donc, quand on entend ce même gouvernement dire haut et fort vouloir conclure la négociation d’ici l’été, c’est difficile d’y croire », de déclarer Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les dizaines d’infirmières, d’infirmières auxiliaires, d’inhalothérapeutes et de perfusionnistes cliniques ont tenu à se rassembler devant l’hôtel Novotel à Montréal où avait lieu aujourd’hui une rencontre de négociation entre le Comité de négociation de la FIQ et les représentant-e-s du gouvernement. « Le message qu’elle souhaite envoyer aujourd’hui au gouvernement c’est qu’elles veulent et méritent de meilleures conditions de travail et salariales, et ce, rapidement. Et cela, c’est non seulement pour retrouver une meilleure qualité de vie personnelle et au travail, mais également pour être en mesure d’offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patient‑e‑s. Il en va de l’avenir du réseau public de santé », d’expliquer la présidente.
Des paroles, des paroles et encore des paroles
Pour la Fédération, il devient de plus en plus difficile de suivre les véritables intentions de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel. « Nous sommes encore, en moyenne, à une journée de négociation par deux semaines. À ce rythme-là, madame Lebel nous parle-t-elle de l’été 2023 ou celui de 2024 pour une entente? C’est sans compter qu’en date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a pas encore donné le portrait global de ses offres aux professionnelles en soins. Nous avons déposé le 7 novembre 2022 les 60 demandes des professionnelles en soins issues d’une large consultation. Il s’agit de 60 solutions concrètes pouvant être rapidement mises en application afin d’améliorer significativement les conditions de travail de nos membres. Sans parler du fait que nos demandes viennent de nos membres et sont simples et rapides à mettre en œuvre. On est quatre mois plus tard et il serait grand temps que le gouvernement lâche les relations publiques et négocie activement », de poursuivre madame Bouchard.
La Fédération considère que ça fait assez longtemps que les professionnelles en soins étirent l’élastique. « Depuis trop d’années, les gouvernements tiennent pour acquis que la passion des professionnelles en soins pour leur métier et leurs patient-e-s peut les faire tout accepter. Y’a des limites et elles ont la ferme intention de le faire valoir auprès du gouvernement actuel », de conclure la porte-parole syndicale.