La FIQ demande la médiation pour faire avancer la négociation
Devant le peu d’avancées à la table de négociation et la nécessité d’offrir rapidement de meilleures conditions de travail et salariales aux professionnelles en soins, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ demande la médiation au gouvernement du Québec. « Nous avons déposé les demandes de nos 80 000 professionnelles en soins le 7 novembre dernier. Ça pris plusieurs mois avant que nous puissions obtenir plus de dates de négociation de la part du gouvernement et aujourd’hui, malheureusement, force est de constater que les travaux n’avancent pas assez vite pour répondre rapidement aux besoins des professionnelles en soins et plus largement, à ceux du réseau de la santé public », d’expliquer Jérôme Rousseau, vice-président et coresponsable politique de la négociation à la FIQ.
Alors que l’été est à nos portes et que les professionnelles en soins sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier, la FIQ souhaite qu’une période de médiation amène les deux parties à discuter plus intensément et concrètement de solutions communes. « Le gouvernement répète sans cesse sur la place publique qu’il veut un règlement rapidement. Nous partageons son objectif, mais cela ne peut pas se faire sans aborder des enjeux cruciaux pour les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques. Leurs demandes sont légitimes et porteuses d’espoir. Elles veulent non seulement retrouver une qualité de vie au travail et dans leur vie personnelle, mais également pouvoir être en mesure d’offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population », de poursuivre Nathalie Levesque, également vice-présidente et coresponsable politique de la négociation à la Fédération.
Par sa demande de médiation, la Fédération ne souhaite surtout pas mettre sur la voie de service la négociation. « Par cette demande, nous voulons provoquer des avancées et pouvoir mettre l’emphase sur les solutions qui favoriseront l’attraction et la rétention des professionnelles en soins dans le réseau de la santé. Le temps presse! Chaque jour, des professionnelles en soins quittent le réseau et la présente négociation est essentielle pour freiner cette hémorragie. Chaque professionnelle que l’on perd en est une de trop. Il y a urgence d’agir! », de conclure les porte-parole syndicales.