Réunies en conseil fédéral extraordinaire les 2 et 3 octobre derniers, tes représentantes syndicales ont pu prendre connaissance des dernières nouvelles de la table de négociation.

Alors que les parties arrivent à un tournant dans cette négociation, voilà que l’employeur sort un lapin de son chapeau : une réorganisation complète de l’ensemble des primes prévues dans la convention collective. Même s’il prétend vouloir simplifier l’octroi des différentes primes auxquelles tu as droit, il apparaît évident que son intention réelle est de réduire les primes et de pénaliser celles qui travaillent à temps partiel.

Le gouvernement n’en démord pas : il veut de la flexibilité. Et pour lui, la flexibilité passe par une modification du quart de travail et une redéfinition du centre d’activités, afin de pouvoir déplacer les professionnelles en soins à sa guise, comme des pions. C’est dégradant et cela ne correspond pas à notre définition de ce qu’est un « employeur de choix ».

En ce qui concerne le temps supplémentaire obligatoire, le gouvernement propose de ne plus le reconnaître si tu n’as pas complété une semaine de 37,5 h à taux régulier. Ainsi, une salariée ayant complété 7,5 h de travail dans une journée pourrait être payée à taux régulier pour du temps supplémentaire ou du temps supplémentaire obligatoire.

Au cours des prochains jours, ton Comité de négociation effectuera un exercice de priorisation de nos demandes pour tenter de faire débloquer les discussions à la table. En l’apprenant, le gouvernement nous a répondu qu’il allait retirer certaines de ses propositions lui aussi. À ce moment-ci, et compte tenu de la manière dont l’employeur se comporte depuis le début de cette négociation, nous fondons peu d’espoir que ces changements seront positifs pour les professionnelles en soins.

Un autre conseil fédéral extraordinaire est donc prévu les 10 et 11 octobre prochains pour prendre connaissance de ce qui aura émané de ces exercices de priorisation. La semaine suivante, des assemblées générales auront lieu pour t’informer de l’état de ta négociation, et pour aborder le moyen ultime dont tu disposes : la grève.

Rappelons que la grève n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour soutenir ton Comité de négociation et lui permettre d’obtenir une entente à la hauteur de ce que tu mérites. Ta participation à ces assemblées générales, et aux actions qui suivront, est donc essentielle. Reste à l’affût des informations qui te seront transmises au cours des prochains jours par tes représentantes locales.

Vos représentantes en action

Photographe : Samuel Tessier