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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Des centaines d’uniformes déposés devant le bureau de Sonia LeBel

Des centaines d’uniformes déposés devant le bureau de Sonia LeBel

Pour rappeler leur colère envers le gouvernement, des professionnelles en soins ont déposé des centaines d’uniformes devant les bureaux du Conseil du trésor. Elles y ont aussi installé des pancartes sur lesquelles il est écrit : LeBel, arrête de plaider, viens négocier!

« La ministre LeBel semble croire que n’importe qui a des compétences pour soigner des patient-e-s, alors on lui offre des uniformes pour qu’elle puisse essayer de prendre notre place. Quand elle aura fait quelques heures sur le plancher, comme des professionnelles en soins, on est certain qu’elle va changer de stratégie de négociation », explique Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ.

Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques sont particulièrement choquées que la présidente du Conseil du trésor ne fasse pas débloquer la table de négociation. Avec les propositions sur la table, la ministre LeBel démontre qu’elle n’a aucun respect pour leur expertise, leur jugement professionnel ou leur vie personnelle. De plus, les offres salariales du gouvernement ne couvrent même pas l’inflation pour les cinq prochaines années.

« Après bientôt un an de négociation, il serait temps que la ministre LeBel, ancienne avocate, arrête de plaider sur la place publique et qu’elle commence plutôt à négocier pour vrai. Le gouvernement tient des propos dans les médias qui n’ont même pas d’écho à la table. Y’a des limites à dire une chose et son contraire », ajoute madame Bouchard.

Conseil fédéral extraordinaire

Cette action de visibilité a eu lieu dans le cadre d’un conseil fédéral extraordinaire (CFE), tenu à Québec. Les déléguées syndicales étaient réunies pour prendre connaissance du rapport d’étape du Comité de négociation et revenir sur leurs deux premières journées de grève.

« Les déléguées syndicales n’en reviennent pas qu’après un vote de grève à 95 % et des lignes de piquetage bondées pendant deux jours, il n’y a toujours aucun progrès à la table. Le gouvernement dit qu’il veut éviter une grève générale illimitée. Il est bien mal parti. », conclut madame Bouchard.