Le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux premières journées de grève, qui se tenaient les 8 et 9 novembre derniers, ont beaucoup fait jaser. Il nous apparaît évident que le gouvernement a très largement sous-estimé la colère des professionnelles en soins, ainsi que l’appui qu’elles récoltent dans l’opinion publique. Il suffit de regarder les réactions qu’a provoquées le ministre Christian Dubé lorsqu’il a brandi le nombre de chirurgies annulées en raison du débrayage. La population n’est pas dupe. Elle sait pertinemment que des centaines de chirurgies sont annulées tous les jours à cause du manque de personnel, en raison des mauvaises conditions de travail.

C’est seulement grâce à une forte mobilisation sur les lignes de piquetage, avec l’appui de la population, que ton Comité de négociation parviendra à influencer et à forcer le gouvernement à écouter les solutions des professionnelles en soins. Pour obtenir des gains considérables, il ne faut pas relâcher la pression.

Pour cette raison, nous annonçons deux autres journées de grève les 23 et 24 novembre prochains. Par ailleurs, la délégation réunie cette semaine en conseil fédéral extraordinaire n’exclut pas le recours à une éventuelle grève générale illimitée.

Nous sommes bien conscientes que les prochaines semaines ne seront pas de tout repos. Faire la grève n’a rien d’amusant. Si nous en sommes rendues là aujourd’hui, c’est parce que ce gouvernement ne nous a pas laissé le choix. Déjà que tes conditions de travail étaient inacceptables, aujourd’hui il t’offre un maigre 10,3 % d’augmentation salariale sur 5 ans pour faire face à l’inflation, et il veut pouvoir te déplacer où bon lui semble, comme un pion qui n’a ni cœur, ni vie personnelle, ni jugement clinique. Y’a des limites!

Le gouvernement mise sur l’essoufflement de notre mobilisation pour te forcer à accepter des offres dérisoires. Montrons-lui qu’il se trompe!

Vos représentantes en action
Conseil fédéral extraordinaire des 13 et 14 novembre 2023