Centre de Santé Inuulitsivik : le ministre de la Santé doit intervenir immédiatement pour protéger les patient-e-s et les professionnelles en soins
Plus de 150 professionnelles en soins travaillant au Centre de Santé Inuulitsivik réclament une intervention immédiate du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, afin de mettre fin aux nombreuses irrégularités qui mettent en danger l’intégrité de la pratique infirmière dans les communautés nordiques de Kuujjuarapik, Umiujuaq, Inukjuak, Puvirnituq, Akulivik, Ivujivik et Salluit. Le Syndicat nordique des infirmières et infirmiers de la Baie d’Hudson et des professionnels en soins (SNIIBH) a fait parvenir une pétition au ministre aujourd’hui.
« Le climat toxique et malsain au Centre de Santé Inuulitsivik, entre le personnel infirmier et l’employeur entrave gravement l’intégrité de la pratique des professionnelles en soins ainsi que la sécurité des communautés inuites », indique la pétition.
Pour le président du SNIIBH, Cyril Gabreau, il est urgent de mettre en place des mesures structurantes pour attirer, mais surtout retenir les professionnelles en soins qui se rendent dans le Nord. « Les professionnelles en soins, excédées par la mauvaise gestion, quittent le Nord pour d’autres milieux de travail. C’est une perte d’expertise considérable, qui crée une grande instabilité dans les équipes de travail et au sein des communautés. »
Il estime aussi que le lien de confiance avec l’employeur est brisé et que seul le rétablissement de mesures de gestion respectueuses, qui prennent en considération le travail et l’expertise des professionnelles en soins pourra renverser la vapeur. « Que le contexte de soins soit différent dans le Nord, n’est pas une excuse, affirme M. Gabreau. La pandémie et la pénurie de main-d’œuvre non plus. Ces situations existent depuis longtemps et il est grand temps que le Centre de Santé Inuulitsivik remplisse ses obligations patronales et devienne un employeur de choix. »
Les signataires de la pétition envoyée au ministre de la Santé, réclament :
- Des excuses publiques et sans détours de la part de la direction générale concernant son manquement à ses obligations patronales ainsi que de son manque de respect et de considération envers ses employé-e-s.
- Qu’un corridor de communication immuable soit mis en place entre la direction et le SNIIBH afin de faciliter toutes les communications de part et d’autre.
- Que la direction du CSI s’engage à répondre aux communications du SNIIBH dans un délai raisonnable.
- Que la direction du CSI s’engage à collaborer avec le SNIIBH lorsqu’une décision ou une nouvelle directive entraînent des répercussions sur les salarié-e-s.
- Que la directrice générale par intérim soit destituée de ses fonctions, et ce, de manière permanente.
- Que la direction du CSI s’engage à résoudre tous les griefs datant de plus d’un an d’ici la fin de 2022.
- Que le CSI s’engage à la résolution des futurs griefs dans des délais appropriés. Cela sous‑entend plus de souplesse de la part de l’employeur quand il est question d’interpréter les zones grises de la convention collective dans le but de favoriser le confort des employé-e-s.