Conditions de travail pénibles et négociations locales qui n’aboutissent pas : les professionnelles en soins du Bas-Saint-Laurent manifestent leur exaspération!
Les professionnelles en soins du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont exaspérées par l’attitude de leur employeur dans le cadre de la négociation pour le renouvellement de leur convention collective locale et ont décidé de manifester leur colère aujourd’hui. « Nos équipes sont en détresse et font face à une surcharge de travail importante. Cette situation ne semble pas émouvoir l’employeur qui veut pouvoir dorénavant déplacer les professionnelles en soins n’importe quand et n’importe où sur un territoire de 22 000 km2 » dénonce Cindie Soucy, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent – SPSICR-FIQ.
Conditions de travail pénibles, heures supplémentaires obligatoires et instabilité des équipes décrivent la réalité des professionnelles en soins de la région. Pour Nancy Bédard, présidente de la FIQ venue manifester auprès du syndicat local, la situation ne peut plus durer : « Ça fait 16 mois que les négociations locales ont débuté et nous sommes toujours en attente puisque la partie patronale y va de propositions irrespectueuses et déconnectées de la réalité. La direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent a l’occasion, d’ici la fin de la semaine, de démontrer sa volonté réelle d’améliorer les conditions de travail des professionnelles en soins en concluant une entente de principe qui permettra enfin de prodiguer des soins sécuritaires et de qualité. »
Un livre noir pour dénoncer
Le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de santé du CISSS du Bas-Saint-Laurent a profité de sa manifestation pour présenter son Livre noir de la qualité et de la sécurité des soins du Bas-Saint-Laurent. « Les témoignages parlent d’eux-mêmes ! Nous sommes à bout de souffle et l’épuisement du personnel a un impact direct sur la qualité des soins offerts à la population. Le Livre noir témoigne du quotidien de nos membres dans les différentes installations du Bas-Saint-Laurent et nous espérons qu’il trouvera l’écho qu’il mérite auprès des autorités compétentes. Quoi qu’il arrive, nous resterons mobilisées et nous continuerons de lutter pour des conditions de travail décentes » conclut madame Soucy.