C’est sous le thème « Soigner : une oeuvre collective » que les déléguées participeront au 11e congrès de la FIQ ainsi qu’au 1er congrès du Regroupement des FIQ (RFIQ) et de la FIQ | Secteur privé (FIQP). Rappelons que le RFIQ est une nouvelle structure syndicale et politique qui a été créée en juin dernier pour permettre de réunir et de faire cohabiter la FIQ et la FIQP sous une même entité.

Le congrès se tiendra du 27 novembre au 1er décembre prochain, à Lévis. Ce sera l’occasion pour les déléguées de discuter des grands enjeux qui touchent le mouvement syndical, les professionnelles en soins et la population en plus d’adopter les grandes orientations de la Fédération pour les quatre prochaines années.

Ce sera aussi le moment d’élire les membres du Comité exécutif fédéral de la FIQ et de la FIQP ainsi que les membres des comités statutaires et nationaux. Toutes ces nouvelles élues vous représenteront jusqu’en 2021 !

Un vent de renouveau soufflera sur ce congrès, puisque cinq membres du Comité exécutif de la FIQ ont annoncé en juin dernier qu’elles ne solliciteront pas de nouveau mandat. Il s’agit de la présidente, Régine Laurent, et des vice-présidentes Linda Bouchard et Claude Boucher, qui prendront toutes une retraite bien méritée. De leur côté, Daniel Gilbert et Line Larocque, vice-présidentes, relèveront de nouveaux défis professionnels.

Un projet collectif à définir

Depuis le dernier congrès de la FIQ en 2014, le réseau de la santé a changé radicalement avec l’adoption de la Loi 10 par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Les nouvelles unités d’accréditation syndicale regroupent désormais un nombre imposant de membres dispersées sur des territoires immenses. Cette nouvelle réalité régionale des syndicats comporte son lot de défis pour assurer la représentation et la participation de toutes les membres à l’action syndicale.

Pour la FIQ, penser différemment et proposer des solutions est nécessaire pour faire avancer des dossiers et alimenter les débats et les réflexions en matière de santé, tant à l’intérieur de la Fédération que sur la place publique. Les professionnelles en soins connaissent bien le réseau de la santé et doivent pouvoir s’exprimer sur différents dossiers qui les préoccupent : programmes sociaux, milieux de vie et de travail, soins, etc.

Ce congrès donnera donc le coup d’envoi pour canaliser l’énergie des militantes et des membres vers un projet syndical large au sein d’un réseau de la santé équilibré, car soigner est une oeuvre collective.

Pour plus d’information, consultez le document thématique RFIQ-D02

Le 2 décembre 2017, la FIQ fêtera ses 30 ans d’existence. Le visuel du congrès, intitulé « Le feu dans le bleu », a été réalisé par Josiane Lanthier, une jeune artiste visuelle de Montréal. Son oeuvre illustre les luttes menées par la Fédération, la détermination et la force des militantes de l’organisation depuis sa fondation.

Le virage vert était déjà amorcé à la FIQ depuis quelques années, mais ce congrès sera le premier sans papier. L’objectif étant de contribuer à la lutte contre les changements climatiques et de favoriser un environnement sain. Les nouvelles technologies de l’information seront donc au rendez-vous !

Le mardi 28 novembre, les déléguées du congrès auront l’occasion de participer à deux ateliers intersectoriels animés par des conseillères syndicales de divers secteurs et services de la FIQ.

Tout le monde (n’) en parle (pas) : les inégalités et la santé, notre affaire?

Les inégalités sociales et économiques ont un impact sur la santé, mais est-ce notre affaire, à nous, les professionnelles en soins? Devons-nous intégrer cet enjeu politique dans notre pratique ou en faisons-nous déjà suffisamment en donnant des soins quotidiennement dans un contexte difficile? Est-ce que notre syndicat a un rôle à jouer pour influencer et mobiliser autour de cette question ou, devant l’ampleur des défis du réseau de la santé, devrait-il concentrer son action sur la défense de nos conditions de travail?

Êtes-vous « S.M.A.R.T »?

Une équipe motivée par des objectifs clairs atteindra ses buts plus aisément. Saviez-vous qu’il existe une approche permettant d’optimiser l’élaboration de ses objectifs, facilitant d’autant l’atteinte de résultats tangibles et positifs? Rassemblez vos collègues autour d’objectifs S.M.A.R.T.

Harcèlement et violence au travail : agir localement, agir collectivement!

Dans le cadre de cet atelier, les participantes auront l’occasion d’être sensibilisées aux problématiques de violence et de harcèlement telles que vécues dans les milieux de soins, dans une perspective féministe, par le biais des concepts de socialisation genrée, de violence organisationnelle et du « care », afin de s’approprier des outils et de mettre en œuvre des solutions collectives pour agir directement au plan local. Les politiques de prévention, les recours, les remèdes et le traitement des plaintes seront explorés et actualisés par le biais d’un cas pratique et d’une discussion commune.

Opération flocon de neige : mobiliser pour mieux régner

La mobilisation est la pierre angulaire du rapport de force syndical, mais elle ne tombe pas du ciel. C’est par une stratégie bien préparée et du travail de terrain qu’elle se construit et se maintient. Comment bâtir une équipe de mobilisation durable et efficace? Quelles sont les conditions de réussite d’une campagne de mobilisation? Nous tenterons de répondre à ces questions ensemble à travers des conseils et des exercices pratiques!

Mieux documenter l’action syndicale : les meilleures pratiques

Cet atelier se divise en trois axes : pourquoi? comment? et quoi? Il permet un tour d’horizon sur la prise de notes syndicales en abordant leur utilité et les conséquences lorsqu’elles font défaut, en proposant différents outils pour une bonne documentation de votre action syndicale et en décrivant les caractéristiques nécessaires aux notes syndicales adéquates, des exemples à l’appui. Au terme de cet atelier, des mises en situation mettront à l’épreuve autant les militantes débutantes que les plus expérimentées.

Contexte politique actuel, montée du populisme et syndicalisme : opportunité ou menace pour la FIQ

La conjoncture actuelle est caractérisée par une remise en question des institutions. Face à la précarisation et à l’augmentation des inégalités, différentes interprétations se font concurrence pour satisfaire une population à la recherche de coupables. Parmi les incriminés, on retrouve régulièrement les « élites », les politiciens ou les syndicats. En ce sens, cet atelier sera l’occasion de se questionner sur les défis et les opportunités des organisations syndicales dans un monde en effervescence.

La démocratie syndicale à l’ère du vote électronique

Cet atelier présente les résultats d’une recherche abordant la question suivante : est-ce que le vote électronique peut être considéré comme un outil démocratique pouvant s’arrimer avec les pratiques traditionnelles des syndicats et améliorer les processus démocratiques? En raison de l’enracinement des nouvelles technologies de l’information et de communication dans la vie personnelle et professionnelle de leurs membres, les syndicats doivent adopter de nouvelles pratiques. Cet atelier vise notamment à partager l’expérience de syndicats ayant adapté leurs processus démocratiques de participation, de délibération et de prise de décision.

Au congrès 2017 de la FIQ, les déléguées assisteront à un panel international intitulé « Services publics et professionnelles en soins : état des lieux ». Ce sera l’occasion pour les représentantes du Global Nurses United (GNU) de partager leurs expériences en matière de lutte contre l’austérité et la privation des services publics en santé.

La présence de ces participantes n’est pas un hasard, car le 1er décembre, alors que la FIQ vivra son dernier jour de congrès, le GNU tiendra son assemblée annuelle. En effet, cette année, la FIQ est l’organisation hôte de cet événement qui rassemblera plus d’une quarantaine de représentantes des quatre coins du monde.

Créé en 2013 par des associations syndicales, dont la FIQ, le GNU s’intéresse aux enjeux des professionnelles en soins à travers le monde. Son idéal est « une planète, un peuple », d’où la nécessité d’offrir des soins équitables à tout le monde. Dès le début, il était important pour la FIQ d’y faire partie pour former de nouvelles alliances et se solidariser avec des organisations qui vivent des situations parfois similaires, mais dans des contextes différents.

Pays membres de Global Nurses United (GNU) présents au congrès 2017 de la FIQ, de la FIQP et du Regroupement des FIQ :

• Australie
• Brésil
• Canada
• Corée du Sud
• Costa Rica
• Cuba
• États-Unis
• Grèce
• Guatemala
• Honduras
• Irlande
• Kenya
• Mexique
• Nouvelle-Zélande
• Ouganda
• Paraguay
• Pérou
• Philippines
• République dominicaine
• Taïwan
• Uruguay

Christiane Taubira
S’engager avec et pour les autres
29 novembre, 10h

Christiane Taubira est députée de Guyane de 1993 à 2012. Elle a été candidate pour le Parti Radical de Gauche lors de l’élection présidentielle française de 2002.

Déjà connue en France, elle s’est démarquée à l’international à partir de 2012 lorsque le président Hollande la nomme Garde des Sceaux (ministre de la Justice). Elle va défendre notamment le mariage pour les couples de même sexe. Elle quitte le gouvernement en 2016 devant l’imminence d’une réforme constitutionnelle à laquelle elle s’oppose.

Elle est une intellectuelle engagée, auteure de plusieurs ouvrages et essais dont « L’Esclavage raconté à ma fille » (2002), « Murmures à la jeunesse » (2016) et « Nous habitons la Terre » (2017).

Amélie Perron
« Désobéissance » ou « leadership professionnel »? Vers une négociation viable d’une identité politique
Jeudi 30 novembre, 10 h 30

Amélie Perron est professeure en sciences infirmières à l’université d’Ottawa. Elle a travaillé comme infirmière à Montréal en soins de première ligne auprès de populations marginalisées et vulnérables. Elle s’intéresse aussi à la psychiatrie en milieu carcéral.

Elle a étudié à l’université d’Ottawa (B.Sc. et Ph.D), à l’université de Montréal (M.Sc.) et à l’université de Sydney (Post-Doc).

Elle est éditrice de la revue Aporia qui publie des articles mettant de l’avant les théories critiques appliquées aux sciences infirmières.

Elle a collaboré avec la FIQ en tant que panéliste lors du Symposium international sur les soins de santé sécuritaires tenus à l’automne 2016.

Elizabeth Plank
Féminisme et militantisme : perspectives
Vendredi 1er décembre, 10 h 30

Elizabeth Plank est bloggeuse, journaliste et analyste politique. Elle est diplômée de l’université McGill en études féministes (women’s studies and international development) et du London School of Economics en politique publique genrée (global gender politics).

Sa mission est de faire entendre la voix de celle qui n’en ont pas et de rendre le féminisme viral. Elle défend un féminisme qui nomme et confronte les privilèges du patriarcat. Elle utilise l’humour et l’ironie pour faire apparaître les relations de pouvoirs.

Le magazine Forbes l’a nommée comme l’une des 30 personnalités de 30 ans et moins les plus influentes dans son domaine. Elle demeurait peu connue au Québec avant cette nomination.